«L'action de Dollar General est plus abordable que celle de Dollarama» - Cecilia Mo, vice-présidente et gestionnaire de portefeuille chez Fonds Dynamique


Édition du 19 Mars 2016

«L'action de Dollar General est plus abordable que celle de Dollarama» - Cecilia Mo, vice-présidente et gestionnaire de portefeuille chez Fonds Dynamique


Édition du 19 Mars 2016

Par Stéphane Rolland

Lors de notre dernière entrevue, il y a deux ans, vous gardiez plus de liquidités, car vous trouviez le marché boursier coûteux. Votre stratégie a-t-elle changé après la correction des marchés en début d'année ?

Oui, je conserve moins de liquidités en ce moment. À mon avis, une pondération neutre allouerait de 9 % à 10 % de pondération à l'encaisse. Je suis à 5 %. La Bourse canadienne est plus sous-évaluée que sa contrepartie américaine. J'aime les banques canadiennes et les sociétés du secteur de l'énergie. J'aime aussi certaines entreprises technologiques comme CGI (GIB.A, 57,25 $) et Open Text (OTC, 64,96 $). Aux États-Unis, le marché n'est pas trop cher, mais il faut y aller au cas par cas pour dénicher les aubaines. Je trouve mon compte dans le secteur industriel, avec des titres comme Union Pacific (UNP, 79,38 $ US), ou dans le secteur de la consommation, avec Dollar General (DG, 83,23 $ US).

Au Québec, Dollarama est bien connue des investisseurs, mais le titre est cher. Est-ce que Dollar General pourrait être une solution de rechange ?

Les deux détaillants ont le même concept. Dollarama (DOL, 75,98 $) s'échange à près de 24 fois les bénéfices de l'an prochain, par rapport à 17 fois pour Dollar General, ce qui est une évaluation beaucoup plus attrayante. Dollarama a un meilleur profil de croissance, car elle a moins de concurrence sur le marché canadien et elle a de meilleures marges. C'est pour cette raison qu'elle est plus chère. Dollar General est un acteur de taille dans le commerce de détail aux États-Unis. Avec l'amélioration du marché de l'emploi et la diminution du prix du carburant, les consommateurs ont plus d'argent et ils le dépenseront dans leurs magasins.

Pourtant, ces conditions favorables ne devraient-elles pas plutôt conduire les Américains vers des détaillants plus dispendieux ?

Vous avez raison. Généralement, les consommateurs tendent à favoriser les magasins à plus faible prix lors des périodes économiques difficiles. Toutefois, la crise de 2008 a rendu les consommateurs américains très prudents. Même si l'économie va mieux, ils restent très frugaux. Ils auront plus d'argent, mais le dépenseront chez les détaillants à bas prix.

Vous aimez le secteur bancaire canadien. Avez-vous des banques favorites ?

J'aime la Banque Royale (RY, 73,24 $) et la Banque Scotia (BNS, 61,56 $). Par le passé, la Royale s'échangeait à prime par rapport aux autres institutions financières. Lors de ses derniers résultats, elle a dévoilé le pire taux de mauvais payeurs dans le secteur énergétique, ce qui lui a fait perdre cette prime. Je crois que le problème est gérable. De plus, j'estime que la Royale a la meilleure plateforme du Canada, et ses acquisitions dans la gestion de patrimoine aux États-Unis sont un bon vecteur de croissance. Elle devrait procurer une meilleure croissance des bénéfices et du dividende à long terme. Le titre de la Scotia, pour sa part, a été survendu en raison des inquiétudes liées aux marchés émergents.

Les recommandations des analystes qui suivent le titre de Dollar General (DG, 83,23 $ US)

8 Conserver

23 Acheter

Cours cible : 83,80 $ US

Source : Bloomberg

Cecilia Mo, vice-présidente et gestionnaire de portefeuille chez Fonds Dynamique

Diplômée des universités de la Colombie-Britannique et de Pennsylvanie, Cecilia Mo oeuvre dans l'industrie depuis 1996. Elle cherche des actions sous-évaluées par le marché ou des titres impopulaires. Ses décisions s'appuient sur l'analyse des éléments fondamentaux des entreprises et des conditions économiques.

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