Imperial Oil: une configuration graphique prometteuse

Publié le 04/11/2022 à 10:00

Imperial Oil: une configuration graphique prometteuse

Publié le 04/11/2022 à 10:00

Par Jean Gagnon

Après être tombé jusqu’à 10$ alors que frappait la COVID-19 en mars 2020, le cours de l’action d’Imperial Oil (IMO, 78,97$) a profité de la hausse des prix du pétrole pour amorcer une remontée. (Photo: 123RF)

La BOUSSOLE BOURSIÈRE est une rubrique qui traite d’un événement marquant et de son effet sur le marché boursier en s’appuyant sur l’analyse d’experts. Cette analyse pourra être autant fondamentale que technique.


(Illustration: Camille Charbonneau)

Tout semble baigner dans l’huile pour la pétrolière de Calgary. Des résultats impressionnants au 3e trimestre permettent d’effectuer un retour de capital important vers ses actionnaires, alors que tous les indicateurs techniques indiquent que le titre devrait poursuivre sa marche vers de nouveaux sommets.

Après être tombé jusqu’à 10$ alors que frappait la COVID-19 en mars 2020, le cours de l’action d’Imperial Oil (IMO, 78,97$) a profité de la hausse des prix du pétrole pour amorcer une remontée, et il s’est retrouvé à 70$ en juin 2022. Après un répit de quelques mois, le titre a renoué avec sa tendance haussière.

La société annonçait la semaine dernière des flux de trésorerie de 4,06$ par action pour le 3e trimestre, alors que Randy Ollenberger, analyste chez BMO Marchés des capitaux avait prévu 3,61$ par action et que le consensus des analystes se situait à 3,50$ par action. Les bénéfices pour leur part ont été de 2,89$ par action comparativement à une prévision de 2,70$ de l’ensemble des analystes.

Le trimestre a été particulièrement favorable aux actionnaires, car la direction divulguait lors de la présentation des résultats que l'entreprise avait accéléré son programme de rachats d’actions en rachetant pour 1,5 milliard $ de ses actions. Qui plus est, Imperial Oil en a racheté pour 434 millions $ de plus en octobre, ce qui complète son programme de rachats d’actions qui expire pourtant seulement en juin 2023.

 

Les rachats d’actions se poursuivront

Pour continuer de racheter ses actions, la direction annonce qu’elle lancera une seconde offre publique de rachat substantielle dans le but de retourner aux actionnaires un montant additionnel de 1,5 milliard de dollars durant le 4e trimestre. Et comme si ce n’était pas suffisant, le firme hausse son dividende trimestriel qui passe de 0,34$ par action à 0,44$. La combinaison de ces facteurs fait que la firme aura retourné à ses actionnaires en 2022 environ 7,4 milliards de dollars, estime Travis Wood, analyste chez Banque Nationale, Marchés financiers. En conséquence, il hausse son cours cible de 73$ à 80$.

L’analyste de la BMO va encore plus loin et hausse le sien à 85$. Imperial Oil pourrait se retrouver sans dette dès la mi-année 2023 tout en produisant des montants prodigieux en flux de trésorerie, ce qui lui permettra de poursuivre ses rachats d’actions, selon lui.

 

Tous les voyants sont au vert

Il est difficile de ne pas être enthousiaste envers les perspectives du titre, car tout pointe dans la bonne direction, estime Monica Rizk, analyste senior pour les Publications Phases & Cycles, après avoir posé un regard attentif sur le graphique des variations hebdomadaires du cours de l’action.

À l’automne 2020, les moyennes mobiles de 10 semaines (ligne noire) et de 40 semaines (ligne grise) se sont croisées, confirmant ainsi qu’une tendance à la hausse s’installait. Elle s'est solidement maintenue depuis ce moment.

Le repli correctif du prix de l’action cet été s’est arrêté à environ 55$, ce qui constitue maintenant le niveau de support. Tant qu’il ne cède pas, et il ne semble pas que ce soit pour bientôt, la tendance demeurera bien en place, conclut Mme Rizk.

 

Sur le même sujet

Faut-il acheter présentement l'action de Nvidia?

Mis à jour le 19/04/2024 | Morningstar

Depuis son introduction en bourse en 1999, l’action de Nvidia a explosé de plus de 30 000%.

À surveiller: Boralex, Alphabet et Bombardier

19/04/2024 | Charles Poulin

Que faire avec les titres Boralex, Alphabet et Bombardier? Voici des recommandations d’analystes.

À la une

Dette et déficit du fédéral: on respire par le nez!

19/04/2024 | François Normand

ANALYSE. Malgré des chiffres relativement élevés, le Canada affiche le meilleur bilan financier des pays du G7.

Budget fédéral 2024: «c'est peut-être un mal pour un bien»

19/04/2024 | Philippe Leblanc

EXPERT INVITÉ. Les nouvelles règles ne changent pas selon moi l'attrait des actions à long terme.

Multiplier la déduction pour gain en capital, c'est possible?

19/04/2024 | WelcomeSpaces.io

LE COURRIER DE SÉRAFIN. Quelle est l'avantage de cette stratégie?