«Il y a un point d’entrée attrayant pour Quincaillerie Richelieu», selon Alain Robitaille, gestionnaire de portefeuille du Groupe Robitaille chez Valeurs mobilières Desjardins


Édition du 13 Octobre 2018

«Il y a un point d’entrée attrayant pour Quincaillerie Richelieu», selon Alain Robitaille, gestionnaire de portefeuille du Groupe Robitaille chez Valeurs mobilières Desjardins


Édition du 13 Octobre 2018

Par Stéphane Rolland

Alain Robitaille

STÉPHANE ROLLAND - Votre stratégie se concentre sur les fondamentaux, mais l'avez-vous modifiée en raison du contexte macroéconomique ?

ALAIN ROBITAILLE - Pas du tout. C'est sûr qu'il y a des choses dans le marché qui me tracassent un peu : l'engouement pour les titres du cannabis et pour les cryptomonnaies, même si on parle un peu moins des cryptos en ce moment. Ça me fait un peu penser à la bulle techno. On revit toujours la même histoire. Les gens s'emballent pour des choses qui n'ont pas de sens économiquement. Dans le secteur de la marijuana, on voit de l'engouement pour des entreprises qui ne font aucun profit.

S.R. - En se concentrant uniquement sur le fondamental, est-il plus difficile de trouver des occasions maintenant que le marché est cher ?

A.R. - Je ne le trouve pas particulièrement cher. Le marché est à 16,7 fois les bénéfices prévus des 12 prochains mois, tandis que la moyenne historique avoisine les 16 fois. Ce n'est pas ce qu'on peut qualifier de «très cher». Il n'y a pas trop longtemps, on était en haut de 20 fois les bénéfices. Merci aux baisses d'impôts aux États-Unis, qui font en sorte que les évaluations ont plus de bon sens. Ça ne veut pas dire qu'il n'y aura pas de correction, mais il est impossible de prédire le moment. Parfois, les marchés sont chers et ne se corrigent pas. D'autres fois, une crise peut entraîner une baisse du marché à un moment où ils ne se sont pas écartés de leur moyenne historique.

S.R. - Quelle société est sur votre radar ?

A.R. - Le titre de Quincaillerie Richelieu (RCH, 27,51 $) a très bien performé dans le passé, mais il a reculé de près de 20 % depuis son sommet de décembre. La croissance des bénéfices a été inférieure aux attentes, mais je pense qu'il s'agit d'un enjeu temporaire. Ça procure un bon point d'entrée. Je suis l'entreprise depuis de nombreuses années et son PDG, Richard Lord, gère très bien le capital. Il prend des décisions favorables aux actionnaires. La taille de leur réseau leur donne un avantage concurrentiel. Ils ont su croître tant à l'interne que par acquisitions. Il reste encore beaucoup de potentiel de croissance à long terme aux États-Unis. C'est une société qui n'a pas de dettes, mais qui procure un rendement des capitaux propres de 16 % à 17 % en moyenne. C'est assez impressionnant.

S.R. - Comment gérez-vous la partie «revenus fixes» de votre portefeuille ?

A.R. - Nous sommes presque entièrement à taux variable, que ce soit pour les obligations ou les actions privilégiées. C'est ainsi depuis deux ans. Nous avons pris cette décision parce que les taux étaient rendus à un niveau extrêmement bas. Toute hausse de taux va nous aider au lieu de nous nuire. Nous ne choisissons que des titres de première qualité.

S.R. - Dans votre analyse, vous accordez une importance à la barrière à l'entrée. Bien des marques, à qui on en prêtait une, ont souffert de la concurrence d'Amazon. Quelle est votre perception ?

A.R. - Il suffit en effet de penser à Amazon qui a lancé ses propres produits de marque privée. C'est sûr que l'avantage concurrentiel de certaines marques s'amenuise. Par exemple, Tempur Sealy (TPX, 50,80 $ US), qui est derrière les matelas et oreillers Tempur-Pedic, a souffert de la concurrence du détaillant en ligne Casper. Je pense maintenant que Tempur a commencé à prendre un virage pour être plus concurrentiel. Je ne recommande pas le titre, mais il est intéressant de le suivre. Prestige Brands (PBH, 37,65 $ US) est une entreprise intéressante. Elle fabrique des produits pharmaceutiques en vente libre. Son portefeuille de produits est diversifié et ceux-ci sont vendus en pharmacie et en ligne. L'entreprise tire son épingle du jeu, mais elle se fait «ramasser», car les investisseurs préfèrent regarder ailleurs. D'ailleurs, je me suis demandé si ce n'était pas le titre que j'aurais présenté, mais j'ai choisi Richelieu, finalement.

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