La société Genacol, de Blainville, sur la rive nord de Montréal, fera son entrée à la Bourse de croissance TSX d'ici quelques semaines par l'intermédiaire d'une émission de 3 à 5 millions d'actions qui se vendront un dollar chacune.

Le placement est piloté par Jones, Gable & Compagnie, qui bénéficiera d'une option de surrallocation de 750 000 actions. Cette option pourrait faire grimper le montant du premier appel public à l'épargne à 5,75 millions de dollars si toutes les actions sont vendues. «Nous allons parcourir le Québec au cours des prochaines semaines pour convaincre des investisseurs institutionnels et des sociétés de courtage. L'objectif est de procéder à l'entrée en Bourse durant le mois de mai», explique en entrevue le vice-président exécutif et chef de la direction financière de Genacol, Martin Vidal.

M. Vidal précise que les actionnaires actuels de Genacol possèdent 15 millions d'actions de l'entreprise et que toutes les actions seront conservées. Cela signifie qu'en ajoutant les 5 millions d'actions du premier appel public à l'épargne et en excluant l'option de surrallocation, les nouveaux actionnaires de l'entreprise de Blainville se partageront 25 % des titres en circulation.

En supposant que toutes les actions seront vendues, le président et fondateur de Genacol, Guy Michaud, contrôlerait directement et indirectement environ 58 % des actions de la société.

Modèle d'entreprise décentralisé

Les produits de Genacol sont vendus dans 33 pays. L'entreprise, qui compte 14 employés à son siège social, préfère sous-traiter tout ce qui demande d'importants investissements en capital et en ressources humaines. «Par exemple, notre équipe des ventes au Canada est gérée par notre directeur des ventes, mais vient d'une entreprise indépendante», explique M. Vidal.

Le vice-président ajoute que Genacol préfère sous-traiter la fabrication de ses produits dans les pays où elle est présente, ce qui lui permet d'éviter les tarifs douaniers et d'augmenter ses marges bénéficiaires.

«Quand nous atteindrons un chiffre d'affaires de 50 M$, nous serons peut-être 25 employés au siège social», illustre M. Vidal, qui refuse toutefois de se prononcer sur le moment où Genacol atteindra cet objectif.

Pour son dernier exercice terminé le 30 septembre 2014, Genacol a enregistré des revenus de 7,4 M$ et un bénéfice ajusté de 536 568 $.

Au premier trimestre de son exercice 2015 terminé le 31 décembre, la société a fait état de revenus de 1,7 M$ et d'un bénéfice ajusté de 308 437 $.

Priorité : s'entendre avec un distributeur américain

Avec l'argent obtenu à la suite de l'émission, Genacol souhaite d'abord investir 1 M$ pour acheter des activités de distribution aux États-Unis. La société souhaite ainsi passer de 850 à 10 000 points de vente physiques d'ici trois ans, tout en développant son réseau de vente en ligne en créant des partenariats avec les principaux acteurs du secteur, comme Amazon.com et Drugstore.com.

«Nous souhaitons également lancer de nouveaux produits sur le marché américain. En ce moment, seulement 3 de nos 12 produits disponibles au Canada sont vendus chez nos voisins américains», explique M. Vidal.

Genacol souhaite aussi utiliser les fonds du premier appel public à l'épargne pour la réalisation de deux nouvelles études cliniques, pour l'application et l'enregistrement d'un brevet sur une version améliorée de la Technologie Séquentielle AminoLock (qui permet selon l'entreprise d'obtenir un collagène de meilleure qualité), et pour l'expansion de la marque et le développement des marchés en Asie.