Le fondateur et le chef de la direction,Jean-Guy Desjardins, assure l'intérim depuis la démission surprise de son associé de longue date Sylvain Brosseau, à titre de présent et chef de l'exploitation mondiale, le 13 avril.
La hausse des Bourses mondiales et la popularité émergente des marchés étrangers ont donné un bon coup de pouce aux résultats du premier trimestre Fiera.
Le bénéfice ajusté de Fiera Capital(FSZ,14,23$) a augmenté de 9% à 0,25 $ par action.
Lors des trois mois clos le 31 mars, l’actif en gestion de Fiera a crû de 4,4% à 122 milliards de dollars par rapport au trimestre précédent, les marchés ayant fourni 3,2% de cette hausse, précise Scott Chan, analyste chez Canaccord Genuity.
Les indices MSCI Monde et Marchés émergents ont bondi respectivement de 8% et de 15% depis le début de l'année par rapport aux gains de 7% pour le S&P 500 américain et de 2.3% pour le S&P/TSX torontois.
Les investisseurs ont tout de même bien accueilli les résultats, avec un bond de 2% de l’action, parce que Fiera récolte aussi de nouveaux capitaux à gérer deupuis trois des quatre derniers trimestres.
De nouveaux mandats mondiaux de la part d’investisseurs institutionnels ont apporté 1,4G$ au moulin au premier trimestre, ce qui se compare à des entrées d’argent de 1,8G$ au dernier trimestre de 2016.
Les nouveaux mandats institutionnels de 1,8G$ décrochés au premier trimestre sont de taille, mais difficiles à prévoir, note M. Chan, tandis que la division des fortunes privées connaît un troisième trimestre consécutif d’entrées de fonds de 234M$.
La division de fonds communs perd des capitaux depuis cinq trimestres, mais les retraits par les investisseurs se modèrent. La dernière saison REER a notamment été meilleure qu'anticipé.
Le gestionnaire montréalais, qui a perdu son chef de l’exploitation le 13 avril, bénéficie aussi des acquisitions d'Apex Capital Management et de Charlemagne Capital et de la popularité des placements alternatifs auprès des investisseurs institutionnels et des fortunes privées.
Si la société réussit à soutenir ses récentes entrées de fonds, l’analyste de Canaccord Genuity prévoit que les investisseurs seront disposés à réévaluer son titre à la hausse. Fiera s'échange à un multiple de 11 fois les bénéfices prévus dans 12 mois.
Avant la tenue de l’appel-conférence, M. Chan ne touche pas à son cours cible de 16$. Il maintient aussi sa recommandation d'achat, qui fait l'uninamité chez les sept analyses qui assurent le suivi de Fiera.
Nik Priebe, de BMO Marchés des capitaux, est aussi encouragé par un deuxième trimestre de rentrées de fonds.
Les honoraires de base profitent de la hausse de l’actif en gestion, mais il augmentent aussi en proportion de l’actif en gestion augmentent aussi, de 0,025% au premier trimestre, ce qui est aussi bon signe compte tenu du déclin des frais de gestion dans l’industrie.
M. Priebe a aussi un cours cible de 16$ et recommande l’achat de Fiera.
Le cours cible moyen laisse entrevoir un gain d'encore 11% pour le titre qui a gimpé de 16,7% depuis 12 mois.
