Fiera gagne des partisans, son titre atteint un sommet annuel

Publié le 10/04/2017 à 15:08

Fiera gagne des partisans, son titre atteint un sommet annuel

Publié le 10/04/2017 à 15:08

Par Dominique Beauchamp

Le gestionnaire de portefeuilles montréalais Fiera(Tor., FSZ) gagne de nouveaux appuis et surfe encore sur les bons résultats annuels dévoilés le 23 mars.

Son action s’apprécie de 4% aujourd’hui et atteint un nouveau sommet annuel de 14,82$, après une série de rencontres institutionnelles organisée par Desjardins Marché de capitaux, au cours des derniers jours.

«Fiera poursuit sur son élan après ses résultats annuels. À cela s’ajoute l’amorce de suivi par un septième analyste et l’achat le 10 avril indirect de onze projets d’énergie solaire et éolienne en service aux États-Unis par son fonds d’infrastructures », commente Scott Chan, de Canaccord Genuity.

Gary Ho, de Desjardins, doute que sa note de ce matin, qui résume les faits saillants de la présentation des dirigeants de Fiera, soit derrière le bond du titre.

Les placements alternatifs ont la cote

La société a tout de même bien relayé le potentiel de croissance que lui offre l’achat d’autres gestionnaires de placements alternatifs et la popularité de ces actifs auprès des clients institutionnels de taille intermédiaire et des clients de fortune privée.

Fiera administre déjà des placements alternatifs de 6,8 milliards de dollars et prévoit que ce total augmentera de 18% à 8G$, d’ici la fin de 2017, avant même l’effet des acquisitions.

Les placements alternatifs, l’immobilier et les infrastructures, entre autres, génèrent des honoraires de performance plus élevés. D’ici 2020, ces actifs devraient constituer de 25 à 30% de son actif en gestion.

Grâce à ses économies d’échelle aux États-Unis, Fiera a répété qu’elle visait toujours une marge d’exploitation de 35% en 2019 par rapport à celle de 31%, en 2016.

L’ajout prévu de 15 G$ en gestion aux États-Unis devrait lui permettre d’atteindre cette marque, estime M. Ho.

«À court terme, les dépenses de 15 millions de dollars de ses initiatives de croissance interne pèsent sur les marges », prévient toutefois M. Ho.

La performance des marchés émergents, qui ont bondi de 18% depuis un an, devrait aussi attirer l’attention vers cette classe d’actif que gère sa nouvelle division européenne Charlemagne.

Une stratégie unique dans l’industrie

Le profil «unique» de Fiera se distingue de son industrie. Non seulement le gestionnaire dépend peu des fonds communs de placement, mais il est diversifié aux États-Unis et en Europe, souligne Nik Priebe, de BMO Marchés des capitaux, dans son premier rapport sur la société.

Les fonds communs sont de moins en moins populaires et leurs honoraires diminuent, ajoute-t-il.

L’analyste aime aussi que l’objectif faire passer son actif de 117 à 200G$ d’ici trois ans repose sur trois piliers égaux: l’appréciation des marchés, les acquisitions et l’entrée de capitaux.

M. Priebe voit le titre offrir un rendement total d’encore 13% d’ici un an, en incluant le dividende de 4,6%.

La principale ombre au tableau concerne la dette qui représente 3,5 fois son bénéfice d’exploitation. Là encore, les dirigeants ont rassuré les investisseurs en prédisant qu’elle pourrait ramener ce ratio à 3 fois d’ici la fin de 2017, précise M. Ho.

 

 

 

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