Empire trop dépendante de sa filiale Sobeys

Publié le 01/11/2008 à 00:00

Empire trop dépendante de sa filiale Sobeys

Publié le 01/11/2008 à 00:00

Le conglomérat néo-écossais Empire (Tor., EMP.A, 47,84 $) dépend plus que jamais des activités de sa filiale Sobeys, ce qui entraîne un risque élevé, selon trois des quatre analystes qui suivent le titre.

Non seulement Empire fait reposer son sort sur la chaîne d'alimentation - elle tire 98 % de ses revenus de Sobeys -, mais elle traîne une dette de 1,3 milliard de dollars qui doit inciter les investisseurs à la prudence, selon les analystes.

Ryan Balgopal, de Scotia Capitaux, Jim Durran, de la Financière Banque Nationale, et David Hartley, de BMO Marchés des capitaux, émettent une recommandation neutre sur le titre. Ils prévoient que le titre s'établira entre 42 et 45,50 $ dans un an, soit sous son cours actuel.

Empire a mis presque tous ses oeufs dans le même panier en allongeant plus de 1 milliard de dollars, en 2007, pour mettre la main sur les titres détenus par les actionnaires minoritaires de Sobeys.

" Même si le rythme de croissance de l'industrie de l'alimentation est relativement stable, il y a toujours un risque que les marges bénéficiaires chutent rapidement en raison de la concurrence ", dit M. Durran.

Empire ne peut pas s'appuyer sur ses activités immobilières. Ses placements et participations souffrent du ralentissement de l'immobilier dans les provinces de l'Ouest.

Enfin, sa filiale de salles de cinéma Empire Theatres stagne, alors que les dernières productions cinématographiques attirent moins de cinéphiles.

La menace de Wal-Mart

Sobeys oeuvre dans un secteur plus concurrentiel en raison de l'incursion de Wal-Mart dans l'alimentation.

Mais tout n'est pas perdu. " Les prochains trimestres exigeront un savant dosage pour que Sobeys maintienne des prix de vente concurrentiels malgré les augmentations de prix de ses fournisseurs ", souligne Perry Caicco, de Marchés mondiaux CIBC.

Depuis quelques mois, les épiciers triment dur pour éviter de refiler les hausses de prix des produits alimentaires aux consommateurs.

M. Caicco fait bande à part parmi les analystes et maintient sa recommandation d'achat sur le titre d'Empire. En septembre, il a augmenté de 5 $ son cours cible d'un an, l'établissant à 55 $.

Des ventes moyennes supérieures à l'industrie

Depuis 2007, Sobeys a maintenu une croissance des ventes des succursales exploitées depuis plus d'un an au-dessus de la moyenne de l'industrie.

En fait, les dépenses moyennes par consommateur ont augmenté, même si la fréquentation dans les 1 300 succursales a diminué. M. Hartley, de BMO, précise que la force de Sobeys repose sur la diversification réussie de ses bannières ainsi que sur la popularité de sa marque privée " Nos Compliments ", qui compte 5 000 produits.

La chaîne a aussi implanté un programme de fidélisation, Club Sobeys, en Ontario et dans l'Ouest canadien.

Selon lui, les dirigeants ont probablement battu de vitesse les chaînes concurrentes.

Metro est à pied d'oeuvre pour uniformiser ses bannières ontariennes, tandis que Loblaw continue de subir les contrecoups de l'implantation d'un nouveau système de gestion des inventaires.

L'analyste de BMO demeure toutefois prudent, car il prévoit une nouvelle guerre des prix en Ontario.

Potentiel

> Oeuvre dans un secteur résistant aux récessions.

> A réalisé une percée en Colombie-Britannique.

Risques

> Concurrence accrue en alimentation.

> Ralentissement du marché immobilier.

Rendement

> 1 000 $ investi il y a trois ans valait 1 452 $ le 24 octobre 2008.

daniel.renaud@transcontinental.ca

À la une

Bourse: Wall Street ouvre sans tendance la dernière séance du trimestre

Mis à jour il y a 26 minutes | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de Toronto ouvre en hausse.

BRP a connu une baisse de ses revenus et de ses profits au quatrième trimestre

Le fabricant de Ski-Doo et Sea-Doo a rapporté jeudi un bénéfice de 188,2 M$, ou 2,46 $ par action.

Ontario: des conseils scolaires poursuivent Facebook, Instagram, SnapChat et TikTok

Il y a 37 minutes | La Presse Canadienne

Ils demandent des dommages-intérêts pour perturbation de l’apprentissage des élèves et du système éducatif.