Dollarama se lance dans la vente de gros

Publié le 07/06/2018 à 15:49

Dollarama se lance dans la vente de gros

Publié le 07/06/2018 à 15:49

Le détaillant montréalais fera l'essai d'un site web transactionnel et de la livraison à domicile.

Les hausses de salaires minimums, et le temps frais responsable de résultats décevants au premier trimestre, n’altèrent en rien l’ambition de Dollarama de se lancer dans la vente de gros.

À l’occasion de son assemblée annuelle des actionnaires, ce jeudi 7 juin à Montréal, la direction de l’entreprise a indiqué travailler aux derniers détails de la mise en place de cette initiative avant son lancement. 

«On veut bien faire les choses. Les clients méritent qu’on fasse de notre mieux. (…) Je ne peux vous indiquer de date précise de lancement. Mais vous pouvez prendre pour acquis que ce sera avant Noël», a répondu le président et chef de la direction de Dollarama, Neil Rossy.

La vente de produits en gros vise à répondre à une demande de clients désireux d’acheter de grandes quantités d’un même item vendu par le détaillant. Ce besoin d’achat de caisses complètes d’un même produit serait plus fréquent qu’on l’imagine.

Elle survient typiquement, a expliqué le président, à l’occasion par exemple d’un mariage. On imagine facilement qu’une école, une résidence pour personnes âgées ou un service de garde, puissent aussi avoir besoin de grandes quantités d’un même produit.

«Dans de tels cas, nos clients n’ont d’autres choix actuellement que de visiter plusieurs de nos magasins afin de récolter la quantité désirée, a expliqué M. Rossy. Le système que nous voulons mettre en place permettra de leur éviter ce désagrément.» 

Site web et livraison à domicile

C’est ainsi qu’au cours des prochaines semaines, Dollarama prévoit lancer un nouveau site web transactionnel à l’intention exclusive de sa clientèle du Québec. Ce sera un test, un moyen de sonder le marché et de tester le fonctionnement du site afin d’éviter tout problème majeur plus tard.

L’initiative comporte un élément de difficulté supplémentaire puisqu’il est prévu que la marchandise ainsi achetée électroniquement pourra être livrée à domicile, ou encore déposée dans différents points de distribution où les clients pourront eux-mêmes se charger d’aller cueillir leurs caisses.

« Lorsque nous serons complètement satisfaits du résultat, nous lancerons le site dans les autres provinces. Mais pas avant, puisque comme on le sait, la vie ne se passe pas toujours comme prévue. Si par contre tout va bien, un mois de tests pourrait suffire.»

Le détaillant a refusé de préciser le volume de ventes que ce nouveau commerce de gros pourrait représenter dans quelques années. «Nous ne savons pas. Nous allons voir», a répondu M. Rossy, donnant l’impression de naviguer à vue.

Une perception que Michael Ross, chef de la direction financière du détaillant, a aussitôt tenté de corriger en assurant que l’entreprise avait fait ses devoirs. «Nous avons des prévisions bien sûr, mais nous choisissons de ne pas les divulguer !»

D’autres détaillants du même créneau que Dollarama font déjà l’expérience de la vente par internet aux États-Unis. Dollar Tree par exemple aurait lancé son premier site transactionnel en 2009. Il fut imité deux ans plus tard par sa concurrente Dollar General.

Des ventes plombées par le mauvais temps

Au dernier trimestre, clos le 29 avril, le détaillant montréalais a affiché un bénéfice net en progression à 101,6M$, contre 94,7M$ il y a un an. Le résultat net dilué par action a augmenté de 12,2% pour s'établir à 0,92$, alors qu'il était de 0,82$ l'an dernier. 

Pour leurs parts, les ventes ont augmenté de 7,3%, à 756,1 M$. Les ventes des magasins comparables ont progressé de 2,6%, en sus d’une croissance de 4,6% un an plus tôt.

L’essentiel de cette baisse s’expliquerait par un temps frais, peu favorable aux achats hâtifs d’équipements de jardinage et autres objets de flottaison pour la piscine. La situation n’inquiète guère la direction, compte tenu du fait qu’en excluant les items saisonniers, les ventes comparables auraient connus une hausse de 4% à 5% au premier trimestre.

Dollarama compte aujourd’hui 1170 magasins à ce jour au Canada, en plus de commencer à tâter le marché de plusieurs pays d’Amérique centrale et du Sud, grâce à une entente de partenariat avec Dollar City.

Peu avant 15 heures à la Bourse de Toronto, l’action du détaillant montréalais avait reculé de 10,44$, ou de 6,67%. Il se négociait à 146,03$, comparativement au cours de clôture de la veille à 156,48$ l’action.

 

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