Dollarama dit «non» à un salaire minimum à 15 dollars

Publié le 14/06/2019 à 06:16

Dollarama dit «non» à un salaire minimum à 15 dollars

Publié le 14/06/2019 à 06:16

Par Siham Lebiad

Photo: Les Affaires

Dollarama serait moins concurrentielle si elle offrait un salaire minimum de 15$ à ses employés, affirme la direction du détaillant. Les actionnaires ont d’ailleurs refusé une proposition du Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC) en ce sens, lors de l’assemblée annuelle de l’entreprise à Montréal, jeudi.

La proposition du MÉDAC a été rejetée à 97% par les actionnaires du détaillant. Pour l’organisme, augmenter le salaire minimum des employés permettrait de leur assurer un salaire «vital». Dollarama, pour sa part, juge qu’une telle politique salariale n’est pas «appropriée» dans le secteur du commerce de détail, a commenté Josée Kouri, vice-présidente, affaires juridiques, à l’assemblée.

Pour le moment, Dollarama dit échapper à la pénurie de main-d’œuvre qui sévit au Québec. « Notre département de ressources humaines nous disent que, pour eux, le défi [de recruter] est le même, pas plus, pas moins », déclare Neil Rossy, PDG de l’entreprise.

La « rétention des employés est de la plus grande importance pour Dollarama », ajoute le PDG. Pour cette raison, le PDG privilégie les programmes de formation et les possibilités d’avancement au sein de l’entreprise.

Variation des prix

Dollarama contemple une politique de variation des prix selon les régions. Jusqu’à présent, les prix des articles sont les mêmes à travers tous les magasins du pays. Mais l’entreprise est en train d’analyser la possibilité de demander des prix plus élevés dans certaines régions. Concrètement, un même article pourrait coûter plus cher en Colombie-Britannique qu’au Québec, par exemple. « Les coûts sont plus élevés dans certaines régions, explique le PDG. Les commerçants de détail majeurs ont tous 6 à 12 zones de tarifications. On est les seuls à en avoir une seule. »

Ventes en ligne

Le chef de la direction financière, Michael Ross a également relativisé l’importance de de ses activités de vente en ligne.

« Il ne faut pas s’attendre à un grand impact sur les revenus ou les bénéfices. C’est une portion très petite [de l’entreprise] », tempère Michael Ross, chef de la direction financière.

M. Ross a précisé que l’introduction de la vente en ligne visait seulement à accommoder les clients qui souhaitaient acheter en grande quantité.

M. Rossy, a confirmé ne pas vouloir développer cette partie de l’entreprise. Il a affirmé que l’entreprise n’avait aucune intention de se lancer dans le commerce électronique ni de devenir un grossiste.

Dollarama avait lancé son site de vente en ligne en décembre 2018. Les clients peuvent y acheter ses produits, mais seulement en vrac, et moyennant des frais de livraison de 18$ par commande.

Publication des résultats

Dollarama a publié, quelques heures avant la tenue de son assemblée, les résultats du premier trimestre de l’exercice 2020.

Les bénéfices par action de l’entreprise ont augmenté de 6% à 0,33$, sans toutefois atteindre la cible prévue à 0,34$.

Les ventes ont progressé de 9,5% pour s’établir à 828 millions de dollars, et le nombre de magasins a augmenté de 65. L’entreprise compte aujourd’hui 1236 magasins dans tout le pays.

Le prix de l’action a augmenté de 11,32%, suite à l’annonce des résultats, pour atteindre un prix de 46,99$.

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