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Dollarama (DOL) a dévoilé un bénéfice légèrement inférieur aux attentes des analystes au premier trimestre de son exercice 2020. Le redressement des ventes comparables permet toutefois au détaillant de relever ses prévisions pour l’exercice en cours.
Le bénéfice par action augmente de 6% à 0,33$ au premier trimestre 2020 (terminé le 5 mai). C’est un peu moins que le consensus des analystes à 0,34$. C’est le cinquième trimestre consécutif de bénéfice inférieur aux attentes pour Dollarama, selon une recension de Reuters.
On trouve tout de même de bonnes nouvelles dans les résultats. Le détaillant affiche des ventes comparables, une donnée clé pour mesurer la croissance interne d’un détaillant, de 5,8%. C’est le plus fort rythme de croissance depuis le quatrième trimestre de l’exercice 2017.Ces progrès s’expliquent par une augmentation de 0,9% du nombre de transactions et d’une augmentation de 4,9% du montant moyen de ces transactions.
Les marchés ont bien réagi à l’ouverture. Le titre monte de 6,16% à 44,81$.
Cela faisait plus d’un an que le nombre de transactions n’avait pas augmenté dans les magasins de Dollarama, souligne Peter Sklar, de BMO Marchés des capitaux, dans une note publiée immédiatement après la publication des résultats. À 0,9%, il s’agit de la plus forte progression depuis le deuxième trimestre 2017.
La direction a d’ailleurs profité du dévoilement de ses résultats pour bonifier sa prévision pour les ventes comparables de 2020. La direction anticipe désormais des ventes comparables d’entre 3% et 4% pour l’exercice alors que sa précédente prévision était d’entre 2,5% à 3,5%. Les autres prévisions demeurent inchangées.
« L'exercice 2020 s'amorce sur une bonne note pour Dollarama, avec une forte croissance du chiffre d'affaires et des ventes des magasins comparables, y compris une augmentation notable de la taille du panier et de l'achalandage, ce qui reflète la réaction positive des consommateurs à notre proposition de valeur et à nos différentes initiatives de gestion des catégories et de marchandisage», commente, Neil Rossy, le PDG, dans un communiqué.
Irene Nattel, de RBC Marchés des capitaux, voit d’un bon œil l’amélioration des ventes comparables, mais souligne qu’elle est accompagnée d’une augmentation des coûts. La marge brute à 42,1% est en baisse de 170 points de base. Mme Nattel constate que les prévisions demeurent inchangées quant à la marge brute en 2020. «Cela laisse penser que cette baisse est liée à un élément temporaire, commente-t-elle. Il faudra poser des questions à ce sujet.»
Les ventes, pour leur part, ont progressé de 9,5% pour s’établir à 828 M$. Outre l’amélioration des ventes comparables, l’augmentation du nombre de magasins a contribué à la hausse. Au 29 avril 2018, il y avait 1170 magasins Dollarama. Il y en avait 1 236 au 5 mai 2019.
La société a également fait une mise au point sur Dollar City, un détaillant d’Amérique latine. Selon une entente conclue en 2013, Dollarama peut faire l’acquisition de 50,1% des actions de Dollar City à partir de février 2020.
L’entreprise qui exploite des magasins en Colombie, au Salvador et au Guatemala, avait 180 magasins au 31 mars 2019, comparativement à 169 au 31 décembre 2018. «Nous croyons que cette croissance laisse entrevoir une forte performance pour Dollar City», estime Peter Sklar.
Au cours du trimestre, Dollarama n’a pas racheté de ses actions et a utilisé ses flux de trésorerie pour ses investissements et son fonds de roulement. «La société a choisi de cesser temporairement ses rachats d'actions afin de maintenir son ratio d'endettement », explique-t-on dans le communiqué.
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