Des titres à dividendes qui recèlent encore une plus-value


Édition du 09 Mai 2015

Des titres à dividendes qui recèlent encore une plus-value


Édition du 09 Mai 2015

Par Jean Décary
Les choix de Carl Bayard, gestionnaire de portefeuille chez Hexavest

Rogers Communications (Tor., RCI.B, 43,10 $)

L'approche d'Hexavest en est grande partie anticonformiste, aux dires d'un de ses gestionnaires de portefeuille, Carl Bayard. Ce style de gestion consiste à privilégier des titres de valeur qui sont sous-évalués pour profiter d'un éventuel rebond du cours. Elle s'applique aussi aux secteurs d'activité dévalués. Ses recommandations suivent donc la même logique. L'un des choix de Carl Bayard s'est porté sur Rogers Communications. Le titre du câblodistributeur et géant médiatique ontarien a traîné la patte cette année. Les rumeurs autour de l'arrivée d'un quatrième acteur national dans le secteur des télécommunications ont peut-être contribué à alimenter ces fluctuations, selon M. Bayard. Il trouve ces appréhensions exagérées. «En matière d'abonnés à un service sans fil, Rogers demeure le plus important joueur. Si l'industrie du cellulaire ne connaît pas les poussées de croissance d'antan, elle a tout de même de bonnes années devant elle», mentionne-t-il. Des trois grandes entreprises de télécommunications au Canada, Rogers est celle qui a connu dans les derniers mois la plus grande défaveur de la part des investisseurs. Le gestionnaire de portefeuille ne serait pas étonné de voir Rogers renverser la vapeur par rapport à ses concurrents, Telus et BCE. À son cours actuel, il pense qu'il s'agit là d'une occasion d'achat intéressante. Le titre offre actuellement un rendement du dividende de 4,4 %.

Val. bours. : 17,34 G$ | Dividende : 1,92 $

Transcontinental (Tor., TCL.A, 18,58 $)

Comme autre choix, le gestionnaire de portefeuille se tourne vers le propriétaire du journal Les Affaires, Transcontinental. Il se dit impressionné par l'équipe de direction qui a bien navigué face aux vents contraires d'une économie qui a fait la vie dure à des secteurs d'activité comme l'impression et l'édition de journaux. «Il faut penser, par exemple, qu'un Quebecor World a complètement disparu en 2008, alors que Transcontinental a su bien tirer son épingle du jeu.» Carl Bayard souligne aussi la capacité de l'entreprise à se réinventer. «Elle a fait l'achat d'un fournisseur d'emballages [Capri Packaging] aux États-Unis. Ça va les positionner dans un créneau d'activité d'où, à mon avis, proviendront les futures acquisitions.» Le gestionnaire de portefeuille mentionne également le bilan financier de l'entreprise comme un incitatif. «Leurs résultats démontrent bien que, malgré de grands défis structurels de leur industrie, ils réussissent à générer de bons flux de trésorerie.» Même si le titre a déjà bien performé cette année, Carl Bayard estime qu'il recèle encore une plus-value. «L'entreprise vient de hausser le dividende de 6 %.» Le titre offre un rendement du dividende de 3,6 %.

Val. bours. : 1,18 G$ | Dividende : 0,68 $

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