CGI: le rythme des acquisitions pourrait s'accélérer, dit son PDG

Publié le 02/02/2017 à 06:00, mis à jour le 26/02/2017 à 15:31

CGI: le rythme des acquisitions pourrait s'accélérer, dit son PDG

Publié le 02/02/2017 à 06:00, mis à jour le 26/02/2017 à 15:31

Par Stéphane Rolland

Photo: Charles Desgroseilliers

Groupe CGI (Tor., GIB.A) a encore des cibles d’acquisition devant elle et le rythme à laquelle elles seront effectuées pourrait même accélérer, a laissé entendre Serge Godin, le fondateur et président du conseil, lors d’une entrevue accordée à Les Affaires après son assemblée annuelle.

Le spécialiste montréalais des TI a pris de plus petites bouchées dernièrement. La société a déployé l’équivalent de 191M$ pour trois acquisitions au cours des cinq derniers trimestres, selon une compilation faite par RBC Marchés des capitaux. En comparaison, l’acquisition de Logica en 2012 a coûté 2,7G$.

La société veut doubler sa taille d’ici cinq à sept ans. Cela veut-il dire qu’elle le fera avec de plus petites, mais plus nombreuses acquisitions?

La direction cible les deux, répond George Schindler, le PDG, qui était assis aux côtés de M. Godin lors de l’entrevue. «Nous nous dirigeons vers un plus grand nombre d’acquisitions de petite taille, mais en même temps, nous voulons continuer de regarder les plus grandes entreprises», répond le dirigeant qui occupe le poste de chef de direction depuis octobre dernier. Après la réponse de M. Schindler, M. Godin a renchéri. «Vous devriez voir une accélération de ce plan», a-t-il ajouté.

Pour les plus petites acquisitions, M. Schindler affirme qu’il reste des occasions aux États-Unis ou en Allemagne dans certaines régions, où l’empreinte de CGI n’est «pas suffisamment grande», précise le PDG.

Même si les évaluations boursières sont dispendieuses, M. Schindler assure qu’il sera possible de trouver une acquisition de taille. «Il y a des changements dans l’industrie qui touche la technologie ou les besoins des clients, explique-t-il. Tous les joueurs n’ont pas été aussi rapides à réagir, ce qui fait en sorte qu’il y a plus de cibles dans le marché.»

Les analystes

Une grosse acquisition pourrait être «le prochain catalyseur» pour le titre de CGI, ajoute Paul Treiber, de RBC Marchés des capitaux. «Maintenant que l’intégration de Logica est complétée, nous croyons qu’ils sont prêts pour la prochaine acquisition», écrit-il.

Financièrement, CGI a plusieurs possibilités qui s’offrent à elle, croit Richard Tse, de la Financière Banque Nationale. L’analyste estime que l’entreprise montréalaise peut aller chercher une acquisition de 7 G$ à 8G$. Il identifie 384 cibles potentielles de 10M$ à 300M$ et 63 de plus de 5 G$.

Avant l’entrevue, CGI a tenu son assemblée des actionnaires où la direction a assuré qu’elle ne craignait pas l’impact de l’élection de Donald Trump. Ses quelque 11000 employés aux États-Unis devraient la protéger d’un blocage protectionniste du nouveau président américain, a déclaré Serge Godin. Groupe CGI a publié des résultats conformes aux attentes plus tôt mercredi. L’augmentation du carnet de commandes a toutefois encouragé les investisseurs.

À lire : CGI ne craint pas Donald Trump

CGI: bénéfice conforme aux attentes, les commandes bondissent

 

 

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