Bourse: Ces neuf titres éclopés se relèveront-ils en 2014?


Édition du 21 Décembre 2013

Bourse: Ces neuf titres éclopés se relèveront-ils en 2014?


Édition du 21 Décembre 2013

Par Dominique Beauchamp

REITMANS (TOR., RET.A, 5,72 $)
Une restructuration plus musclée espérée
Recul en 2013 - 52,6 %

Alain Chung, de Claret, espère encore que le détaillant montréalais pourra se repositionner pour attirer les consommatrices de plus en plus sagaces en leur offrant des vêtements de meilleure qualité.

«J'ose croire que la famille Reitman vient de réduire le dividende qu'elle reçoit parce qu'elle prend plus au sérieux la nécessité d'un virage. La concurrence n'a jamais menacé autant le détaillant», dit-il.

Chaque année, l'une de ses enseignes pose problème. Cette année, le style plus urbain des collections de vêtements pour femmes de Smart Set n'a pas été bien accueilli par ses habituées.

Après avoir investi 100 M$ dans son réseau de magasins et dans un nouveau système de gestion des stocks, Reitmans doit impérativement voir à ses dépenses pour améliorer ses marges, d'autant que la baisse du huard augmente le coût de ses achats à l'étranger, ajoute M. Chung.

Tal Woolley, de RBC Marchés des Capitaux, qui avait prédit la réduction de 75 % du dividende, s'attend aussi à ce que Reitmans utilise les économies de 40 M$ pour se revitaliser. «Nous sommes moins pessimistes que d'autres à l'égard de la capacité du détaillant de raviver ses ventes. Toutefois, il faudra l'annonce d'une restructuration plus musclée pour recommander à nouveau l'achat du titre», écrit-il.

Au cours actuel, le risque que le titre chute est mince. La première hausse (de 1,6 %) des ventes des magasins ouverts depuis au moins un an, au cours des trois derniers mois terminés le 2 novembre, est positive. Toutefois, il est prématuré d'y voir un redressement durable des ventes, estime Mark Petrie, de Marchés mondiaux CIBC.

«La marge brute continue sa glissade, qui atteint 4,7 % depuis deux ans. Le titre n'est pas cher, mais le risque que le détaillant ne réussisse pas à se redresser est toujours bien présent», précise l'analyste.

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GROUPE BMTC (TOR., GBT.A, 13,07 $)
Une valeur d'aubaine, en attendant la reprise
Recul en 2013 - 11,2 %

L'excellente gestion du capital du détaillant de meubles montre ses limites.

Le propriétaire de Brault & Martineau, d'Ameublements Tanguay et d'EconoMax a beau réinvestir ses flux de trésorerie dans le rachat de ses actions et inonder les ondes de ses promotions, il peut difficilement combattre le fait que les Québécois se serrent la ceinture et encore moins le ralentissement immobilier.

Les financiers qui possèdent des actions les gardent, car elles sont toujours abordables, mais ils ne misent pas sur un rebond en 2014.

«Outre une possible amélioration de l'économie locale, je ne vois rien qui pourrait relever son titre en Bourse», indique Michael Smedley, chef des investissements, chez Morgan Meighen & Associates.

Le rendement du capital du détaillant est exceptionnel, à près de 20 %, mais tant que les Québécois seront aussi endettés, le Groupe BMTC revêt peu d'intérêt pour Pierre-Olivier Langevin, gestionnaire de portefeuille adjoint, chez Medici.

«Les centres de liquidation EconoMax sont un bon moyen d'adapter l'offre aux clients moins dépensiers, mais les revenus baissent quand même. Si ce déclin se poursuit à long terme, la société aura éventuellement moins d'argent à consacrer à ses rachats d'actions», explique-t-il. Dans une industrie difficile, il faut croître ou consolider, et le Groupe BMTC ne fait ni l'un ni l'autre, dit-il. Il laisse ses rivaux Meubles Léon et The Brick ainsi que Maison Corbeil et La Galerie du Meuble unir leurs forces.

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