Bourse: le S&P 500 touche un sommet historique de 2 500 points

Publié le 15/09/2017 à 10:17, mis à jour le 15/09/2017 à 16:53

Bourse: le S&P 500 touche un sommet historique de 2 500 points

Publié le 15/09/2017 à 10:17, mis à jour le 15/09/2017 à 16:53

Par lesaffaires.com

(Getty)

La Bourse de New York a relégué au second plan vendredi des indicateurs décevants et les tensions géopolitiques pour faire grimper à des records le Dow Jones Jones et le S&P 500, ce dernier franchissant pour la première fois la barre des 2500 points.

Sur la semaine, le Dow Jones a progressé de 2,16%, enregistrant sa meilleure performance hebdomadaire de l'année.

Le Nasdaq a grimpé de 1,39% et le S&P 500 de 1,58%.

Voici l'état de la situation à la clôture

S&P/TSX  -0,01% à 15170 points
S&P 500 +0,18%
à 2 500 points
Dow Jones +0,29% à 22 268 points
Nasdaq +0,3% à 6448 points
Dollar canadien -0,23% à 0,8201 $US
Once d'or -019% à 1326$US
Baril de pétrole WTI -0,36% à 49,76$US

Le marché a aussi ignoré vendredi une série de statistiques sans éclat sur l'économie américaine, en particulier le recul inattendu des ventes au détail en août.

«Ça me laisse perplexe», a commenté Chris Low de FTN Financial. «Je peux comprendre qu'on fasse peu de cas des chiffres d'août, affectés par l'ouragan Harvey, mais on a aussi révisé nettement à la baisse les chiffres de juin et juillet».

«Les investisseurs estiment peut-être que cela réduit les chances d'une remontée des taux d'intérêt» cette année, a-t-il avancé.

Le Comité de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed) se réunit mardi et mercredi prochain. Les acteurs financiers n'anticipent pas un tour de vis immédiat mais ils seront à l'affût de toute indication sur une éventuelle remontée des taux en décembre.

Les autres indicateurs du jour n'étaient pas très engageants, entre le repli du moral des ménages en septembre ou la chute de la production industrielle en août.

Les investisseurs n'ont par ailleurs pas vraiment prêté attention au nouveau tir de missile lancé par Pyongyang ou à l'attentat dans le métro de Londres.

Ils «ont choisi de ne pas sur-réagir parce que d'une part il a été prouvé par le passé qu'il ne servait à rien de sur-réagir aux tests de missiles nord-coréens et que d'autre part l'attaque à Londres ne devrait pas avoir de conséquence importante sur l'économie ou les résultats d'entreprises», a justifié Patrick O'Hare, de Briefing.

Pour Karl Haeling de LBBW, «le simple fait que le marché ne soit pas redescendu après la séance particulièrement énergique de lundi est positif» pour les indices.

Dans ce contexte de «consolidation», «il y a une rotation solide d'un secteur à l'autre, ce qui permet au marché de rester fluide», a estimé Quincy Krosby de Prudential.

Le marché obligataire évoluait en ordre dispersé: le rendement des bons du Trésor américain à 10 ans progressait en fin d'après-midi de 2,203%, contre 2,185% jeudi soir, et celui des bons à 30 ans était stable à 2,767%.

Titres en actions

Cascades (CAS, 15,73$): la vente de l’Européenne Reno de Medici lui rapporterait 250M$. Les astres semblent s’aligner pour la vente potentielle du deuxième fabricant de carton-caisse en Europe, Reno de Medici, dont Cascades détient 57,7% des actions et la Caisse de dépôt, 9,1%. C’est du moins ce qu’entrevoit Keith Howlett, de Desjardins Marchés des capitaux. Cascades est elle-même dans un processus de simplification comme en témoigne la consolidation récente des résultats son usine Greenpac et la vente toute fraîche de son intérêt dans le producteur d’énergie renouvelable Boralex.

Les analystes reviennent sur les résultats du premier trimestre 2018 supérieurs aux attentes dévoilés par l'exploitant des épiceries IGA et Sobeys, Empire(EMP.A, 19,75$). Kenric S. Tyghe, de Raymonds James, fait passer sa cible pour le titre de 22$ à 24$, mais maintient sa recommandation neutre. Un des éléments positifs des résultats mis en exergue par l'analyste est le gain de part de marché. Bien que modeste, le gain est notable, selon M. Tyghe. Il laisse sa recommandation à neutre en rappelant que l'intensification de la concurrence et la hausse du salaire minimum vont continuer de représenter des risques majeurs d'ici l'exercice 2020. 

L’épicier perd encore des parts de marché. Les résultats du deuxième épicier au pays s’améliorent, mais Empire continue de perdre des parts de marché à Loblaw et à Metro, indique Irene Nattel, de RBC Marchés des capitaux. L’analyste relève donc son cours-cible de 21 à 23$, après les meilleures ventes comparables et marges brutes que prévues, dévoilées au premier trimestre. Mme Nattel augmente aussi ses prévisions de bénéfice d’exploitation de 4 à 6 % pour les exercices 2018 à 2020. Celle qui avait l’équivalent d’une recommandation de vente sur le titre passe au neutre.

Il est assez rare de voir un titre d’une entreprise qui fait partie d’un secteur jugé peu volatil comme l’est celui de l’épicerie donner lieu à de grandes fluctuations boursières en une séance. C’est pourtant ce qui se produit avec le titre: il a bondi de plus de 14% jeudi après le dévoilement de ses résultats du premier trimestre terminé le 5 août.

Turan Quettawala, de Banque Scotia, réitère sa recommandation surperformance et sa cible de 3,25$ pour le titre de Bombardier(BBD.B, 2,42$), mais souligne qu’il y a des facteurs d’incertitude à court terme. L’analyste indique que la solide exécution du plan de match demeure au coeur de sa thèse positive à l’égard de Bombardier. Malheureusement, il y a un manque de traction des ventes d’appareils CSeries qui découle selon lui de la plainte déposée par Boeing. Ce vent contraire ne devrait pas s’estomper avant le printemps 2018. Par conséquent, les investisseurs vont demander à être convaincus dans ce contexte incertain à court terme.

La plainte de Boeing déjoue les progrès internes à court terme. Fadi Chamoun, de BMO Marchés des capitaux, est revenu encouragé d’une visite des usines de Bombardier qui visait à étaler toutes les mesures pour améliorer le rendement économique de tous les appareils tant le CSeries, que les biturbopropulseurs Q400 que les avions régionaux CRJ. Les dirigeants soutiennent que les perspectives pour la vente d’appareils CSeries continuent de s’améliorer et promettent encore de nouvelles commandes, d’ici la fin de l’année.

Walter Spracklin, de RBC Marchés des capitaux, fait le point sur Air Canada(AC, 23,81$) avant la journée des investisseurs prévue le 19 septembre. L’analyste anticipe que la direction du transporteur montréalais mettra l’accent sur la diminution de la dette. La société a réussi sa stratégie mettant en oeuvre sa transformation. Maintenant qu’elle a en quelque sorte gagné la guerre des coûts, l’entreprise va mettre l’accent sur les liquidités que ses activités peuvent générer et sur le désendettement, des facteurs qui devraient attirer de nouveaux investisseurs. Air Canada demeure un des titres préférés de l’analyste, qui laisse sa cible à 26$.

Frederic Bastien, de Raymond James, réitère son optimisme pour la société de génie-construction montréalaise SNC-Lavalin(SNC, 54,57$) après avoir assisté à la journée des investisseurs de l’entreprise. Il souligne la volonté de la direction de générer un bénéfice de 5$ par action à l’exercice 2020. La présentation ne l’a peut-être pas tenu en haleine, elle a néanmoins dressé un portrait efficace de la nouvelle SNC, qui comprend la britannique Atkins, ainsi que son plan pour profiter des occasions dans un marché mondial du génie estimé à 2,9 trillions de dollars. L’analyste laisse sa recommandation à surperformance et sa cible à 66$.

Une autre marque emblématique veut entrer en Bourse. Deux ans après être passée dans le tordeur du fonds d’investissement Searchlight Capital, Roots est prête pour une autre phase de croissance. La marque de «luxe rustique» au castor offrirait ses actions à un multiple de 33 fois le bénéfice net ajusté réalisé de 2016 et de 17,5 à 20 fois celui de 35 à 40M$ prévu en 2019, si les données préliminaires se confirment. Cela lui donnerait une allure d’aubaine relative par rapport à la marque de parkas de luxe Canada Goose.


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