Bourse: Toronto déborde d'énergie, Wall Street plus mitigée

Publié le 18/04/2018 à 09:35, mis à jour le 18/04/2018 à 17:11

Bourse: Toronto déborde d'énergie, Wall Street plus mitigée

Publié le 18/04/2018 à 09:35, mis à jour le 18/04/2018 à 17:11

(Getty)

La Bourse de Toronto a fortement bondi grâce aux secteurs énergétiques tandis que les principaux indices à New York offrent un portrait mitigé. Le Dow Jones est tombé légèrement au rouge, en raison de la débâcle d’IBM.

Voici l’état de la situation à la fermeture :

À Toronto, le S&P/TSX gagne 1,19% à 15 535 points;

Le dollar canadien se déprécie de 0,6% à 79,18 cents américains;

À New York, le S&P 500 monte de 0,2% à 2712 points;

Le Dow Jones recule de 0,08% à 24 767 points;

Le Nasdaq ajoute 0,29% à 7302 points;

Le baril de pétrole s’apprécie de 3,43% à 68,79 $US;

L’or gagne 0,15% à 1351,51 $US

Le secteur de l'énergie progresse de 3,57%, les prix du pétrole, l'une des principales exportations du Canada, grimpant en raison de préoccupations croissantes en matière d'approvisionnement. Crescent Point Energy Corp. a augmenté de 6,1% au cours de la séance du matin, tandis que Cenovus Energy Inc. a bondi de 5,8%. La société pipelinière Enbridge Inc. monte de 1,01%.

Le secteur des matériaux, qui comprend les mines de métaux précieux et de base et les entreprises de fertilisants, a progressé de 1,85%, en particulier grâce à une augmentation de 6,6% de First Quantum Minerals.

L'indice des matières premières de Bloomberg a connu sa meilleure séance depuis aoput dernier, avec un gain de 1,75% mercredi. poussant l'indice à un sommet depuis janvier. S'il gagnait autant demain, l'indice atteindrait son plus haut niveau depuis 2015.

Le détaillant Roots a surpassé les attentes des analystes à son plus récent trimestre, en affichant un bénéfice de 20,8 millions $, en hausse par rapport à celui de 17,2 millions $ réalisé à la même période un an plus tôt. Le bénéfice par action a atteint 50 cents pour le trimestre clos le 3 février, par rapport à celui de 41 cents réalisé au même trimestre l'an dernier. Les ventes ont totalisé 130 millions $, un chiffre d'affaires en hausse comparativement à celui de 111,2 millions $ du quatrième trimestre précédent. Les ventes des magasins ouverts depuis au moins un an ont progressé de 15,1 pour cent. Sur une base ajustée, Roots a réalisé un bénéfice par action de 59 cents, en hausse par rapport à celui de 48 cents de la même période il y a un an. Les analystes attendaient en moyenne un bénéfice ajusté de 53 cents par action, à partir de revenus de 124,4 millions $, selon les prévisions recueillies par Thomson Reuters.

À New York, le secteur des transports par exemple "est porté par les résultats positifs de quelques entreprises comme la compagnie ferroviaire CSX (+7,85%)" ou la compagnie aérienne United Continental (+4,81%), remarque-t-il.

La compagnie informatique IBM a à l'inverse chuté de 7,53%. Elle a fait part mardi soir de résultats supérieurs aux attentes pour le premier trimestre, mais sa prévision annuelle a déçu.

Les majors pétrolières ont de leur côté été portées par une nouvelle poussée des cours de l'or noir, à leur plus haut niveau depuis 2014 à Londres comme à New York: Chevron a gagné 1,95% et ExxonMobil 1,14%.

Pour Art Hogan, le principal accroc de la saison des résultats reste jusqu'à présent la réaction négative du marché aux chiffres pourtant meilleurs que prévu des grandes banques.

Ainsi Morgan Stanley a grapillé 0,04% mercredi après avoir pourtant dégagé des résultats trimestriels records.

"Le marché s'inquiète du rapprochement entre les taux d'intérêt de la dette américaine à court terme et long terme", avance-t-il. "Cela n'a rien d'alarmant pour l'instant, mais historiquement, quand ces taux se rejoignent, c'est le signe précurseur d'un ralentissement économique", note-t-il.

L'écart entre les taux américains de 2 et de 10 ans n'est plus que de 41,6 points de base, un plancher depuis 2007. L' aplatissement de la courbe des taux est surveillée de près, car ce phénomène précède généralement les récessions qui surviennent quelques mois ou trimestres après que les taux à court terme passent au-dessus des taux à long terme.

Ainsi sur le marché obligataire, le taux d'emprunt des États-Unis à 2 ans évoluait mercredi au-dessus de 2,4%, à son plus haut niveau depuis 2008, tandis que celui à 10 ans se stabilise depuis février dans une fourchette limitée entre 2,7% et 2,95%.

Mercredi, il montait à 2,875% contre 2,829% mardi soir. Le taux d'emprunt des États-Unis à 30 ans évoluait à 3,057% contre 3,020% à la précédente clôture.

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