Les traders vont encore pouvoir changer de casquette. (Getty)
Wall Street a repris sa course aux sommets mercredi, le Dow Jones terminant pour la première fois au-dessus des 26.000 points, soutenu par le cours de Boeing et l'envolée des valeurs technologiques, le Nasdaq et le S&P 500 affichant également des records.
Au pays, la Banque du Canada a haussé son taux directeur à 1,25%, précisant que l’incertitude entourant l’avenir de l’ALÉNA brouille les perspectives économiques.
État de la situation
TSX: +0,17% à 16326 points
S&P 500: +0,94% à 2802 points
Dow Jones: +1,25% à 26115 points
Nasdaq: +1,03% à 7298 points
Dollar canadien: +0,02% à 0,8042 $US
Once d'or: -0,69% à1327 $US
Pétrole: +0,5% à 64,05 $US
Contexte
C'est la septième fois depuis le début de l'année que les trois indices clôturent en même temps à des niveaux records, le Dow Jones et le S&P 500 ayant affiché leur plus forte progression en une séance depuis la fin novembre.
"Nous observons la convergence de bonnes nouvelles. Les revenus trimestriels des entreprises sont meilleurs que les estimations, et dans le même temps ces entreprises annoncent des décisions concrètes concernant les économies qu'elles réaliseront dans le cadre de la réforme fiscale", a commenté Maris Ogg de Tower Bridge Advisors.
En moyenne, le taux de croissance des bénéfices par action des sociétés du S&P 500 au quatrième trimestre 2017 pourrait se rapprocher de 14%, anticipe la société Factset, ce qui représenterait le troisième trimestre de progression à deux chiffres de cet indicateur sur les quatre derniers trimestres.
Concernant la réforme fiscale, les marchés ont applaudi l'annonce du géant Apple (+1,65% à 179,10 dollars) de contribuer "directement à l'économie américaine" à hauteur de plus de 350 milliards de dollars dans les cinq années qui viennent, au travers notamment de 20.000 créations d'emploi ou d'investissements auprès de ses fournisseurs et sous-traitants aux Etats-Unis.
Au-delà d'Apple, les valeurs technologiques ont été très bien orientées, l'indice les représentant au sein du S&P 500 prenant 1,58%.
Titres en action
Cameron Doerksen, de la Financière Banque Nationale, hausse son cours cible pour le titre du transporteur par camions montréalais TFI International(TFII, 37,78$), tandis que le contexte fondamental de l’industrie s’améliore. Sa cible pour le titre de la société anciennement nommée TransForce passe ainsi de 36$ à 39$, sa recommandation reste à surperformance.
S’il faut en croire Turan Quettawala, analyste de Banque Scotia, il y a de multiples pistes de création de valeur pour les actionnaires de Bombardier(BBD.B, 3,06$). L’analyste a tenu des rencontres entre des dirigeants de la multinationale montréalaise, dont le chef de direction financière John Di Bert, et des investisseurs institutionnels. La direction de Bombardier estime être en bonne voie d’atteindre les objectifs financiers 2020 qui ont été fixés. En outre, la société devrait commencer à dégager des liquidités libres excédentaires de ses activités dès cette année. M. Di Bert a mentionné que Bombardier pourrait racheter la participation de la Caisse de dépôt et placement dans Bombardier Transport. Selon un scénario baissier, le titre pourrait descendre jusqu’à 2,60$. Mais il penche plutôt du côté positif, estimant que le profil risque/rendement du titre est attrayant. Il réitère sa recommandation surperformance et sa cible de 3,75$.
Richard Tse, analyste techno de la Financière Banque Nationale, présente ses perspectives 2018 pour le secteur. En dépit de l’ascension récente des titres, il voit encore des occasions parmi les entreprises technologiques canadiennes. Bien qu’il se dise encore optimiste à l’égard des titres à croissance rapide Shopify et Kinaxis, l’analyste présente des entreprises technos plus matures parmi ses meilleures idées pour la prochaine année: Groupe CGI(GIB.A, 67,92$), avec un rendement potentiel de 18% en fonction de sa cible de 80$, Real Matters(REAL, 9,99$), avec un rendement potentiel de 50% en fonction de sa cible de 15$, Sierra Wireless(SW, 24,63$) avec un rendement potentiel de 63% en fonction de sa cible de 32$US ou encore OpenText(OTEX, 41,74$), avec un rendement potentiel de 36% en fonction de sa cible de 45$US. (NDLR: l’analyste présente d’autres choix que nous ne nommons pas, car moins connus).
Les transactions sur le titre de la biopharmaceutique fondée à Québec, AEterna Zentaris(AEZS, 2,07$US), sont interrompues en attente du dévoilement d’une nouvelle importante.
Membre éminent du Dow Jones, Boeing a également porté l'optimisme de Wall Street (+4,73% à 351,01 dollars) après avoir annoncé la création d'une entreprise commune avec l'équipementier automobile Adient, baptisée Adient Aerospace, pour concevoir et fabriquer des sièges destinés aux compagnies aériennes, un segment en croissance et lucratif.
Parmi les autres valeurs du jour, Goldman Sachs (-4,81% à 253,65 dollars) et Bank of America (-0,19% à 31,18 dollars) ont baissé, les deux géants bancaires américains ayant dévoilé des résultats accueillis fraîchement par les investisseurs.
General Electric a poursuivi sa chute (-4,72% à 17,35 dollars) au lendemain de l'annonce d'une charge exceptionnelle de 6,2 milliards de dollars liée à son activité d'assurance. En deux jours le cours du géant industriel a perdu plus de 7%.
Le joaillier Tiffany a avancé (+1,31% à 108,99 dollars) malgré une prévision de bénéfice net par action inchangée, voire en léger recul, par rapport à celui de 2017, le groupe ayant toutefois indiqué qu'il devrait bénéficier du taux d'imposition inférieur mis en place par la réforme fiscale.
Le deuxième constructeur automobile américain, Ford, a perdu 7,02% à 12,18 dollars après avoir livré des prévisions de bénéfice annuel décevantes pour l'année en cours et prévenu qu'il gagnerait en 2017 moins d'argent que ce à quoi s'attendaient jusqu'ici les marchés financiers.
