Bourse: de Toronto à New York, l'énergie a pesé sur les indices

Publié le 18/01/2018 à 10:14, mis à jour le 18/01/2018 à 17:54

Bourse: de Toronto à New York, l'énergie a pesé sur les indices

Publié le 18/01/2018 à 10:14, mis à jour le 18/01/2018 à 17:54

Les traders vont encore pouvoir changer de casquette. (Getty)

La Bourse de Toronto a clôturé en baisse, jeudi, pendant que les principaux indices de Wall Street retraitaient des sommets records atteints la veille, le secteur de l'énergie et Boeing pesant sur la tendance.

État de la situation (clôture)

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a cédé 42,23 points à 16284,47 points, tiré vers le bas par les secteurs des matériaux et de l'énergie.

À New York, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a culbuté de 97,84 points à 26 017,81 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a reculé de 4,53 points à 2798,03 points. L'indice composé du Nasdaq a rendu 2,23 points à 7296,05 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 80,35 cents US, en baisse de 0,13 cent US par rapport à son cours moyen de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a reculé de 3 cents US à 63,89 $ US le baril, tandis que celui du lingot d'or a perdu 12,00 $ US à 1327,20 $ US l'once. Le prix du cuivre a pris 1 cent US à 3,20 $ US la livre.

Contexte

Les valeurs de l'énergie regroupées au sein du S&P 500 ont accusé un fort recul (-0,80%), après un rapport américain sur le niveau des stocks pétroliers dans le pays "assez décevant", d'après Phil Davis de PSW Investments.

Les deux géants américains du secteur, Exxon Mobil et Chevron ont reculé respectivement de 0,65% et 0,58%.

Après avoir pris plus de 4% la veille, le cours du constructeur aéronautique et membre éminent du Dow Jones, Boeing, a par ailleurs chuté (-3,09%) pesant sur l'indice vedette de Wall Street. 

La Bourse de New York interrompait ainsi sa course aux sommets après avoir vu ses principaux indices clôturer sept fois simultanément à des records depuis le 1er janvier.

"Les niveaux de valorisation sont désormais insoutenables et ridicules", a commenté M. Davis.

Le spécialiste a ajouté que "finalement très peu d'entreprises ont annoncé jusque-là des mesures concrètes concernant les économies réalisées par la réforme de la fiscalité" introduite par l'administration Trump.

La forte tension des rendements des bons du Trésor américains a également fait pression sur les marchés d'après Art Hogan de Wunderlich Securities, le taux à 10 ans évoluant à 2,619% contre 2,590% mercredi soir.

Il a culminé à 2,626% jeudi en séance, au plus haut depuis mars 2017.

Le rendement des bons à 30 ans avançait quant à lui à 2,894% contre 2,857% la veille.

Le taux de rendement sur la dette américaine à deux ans a quant à lui atteint 2,056% en séance, un nouveau pic depuis 2008.

"Cette évolution traduit une hausse de l'inflation américaine certes légère mais qui va encourager la banque centrale américaine (Fed) à continuer ses hausses de taux d'intérêts", a commenté Tom Cahill de Ventura Wealth Management.

Titres en action

Le Canadien Pacifique(CP, 225,30$) dévoile ses résultats du quatrième trimestre. Les analystes sondés par Reuters visent un bénéfice de 3,20$ par action, sur des revenus de 1,70G$. Le titre a gagné 18% sur un an.

À l’approche des Jeux olympiques, Patricia A. Baker, de Banque Scotia, se montre une partisane aussi fervente pour le titre de Roots Corporation(ROOT, 11,25$) que les Canadiens avec leur équipe de hockey. La nouvelle année offre l’occasion de revenir sur une occasion de placement attrayante, écrit-elle. Une récente visite de certaines installations de l’entreprise et une rencontre avec la direction ont renforcé sa grande conviction à l’égard du potentiel du titre. Roots se négocie à 12,5 fois le bénéfice prévu en 2019, ce qu’elle juge relativement attrayant puisque les titres comparables se négocient en moyenne à 24,9 fois le bénéfice prévu. Elle réitère sa recommandation surperformance et sa cible de 14,50$.

Doug Young, de Desjardins Marché des capitaux, réitère sa recommandation de vendre le titre de l'assureur Intact(IFC, 102,10$). L'analyste présente ses prévisions de résultats du quatrième trimestre pour l'entreprise torontoise, attendus le 6 février. Élément positif, l'analyste s'attend à une diminution des pertes liées à des catastrophes naturelles par rapport aux récents trimestres. Il anticipe également une hausse de 8% du dividende. Cela dit, il garde le pied sur le frein en raison des vents contraires qu'Intact affronte dans le marché de l'assurance auto. L'évaluation actuelle du titre le refroidit également. Sa cible, à 100$, laisse entrevoir un recul potentiel de près de 2%.

Après son homologue de la Financière Banque Nationale, Fadi Chamoun, de BMO Marchés des capitaux, souligne à son tour que le contexte s’améliore pour le transporteur par camion TFI International(TFII, 32,86$). Il se montre toutefois plus prudent que Cameron Doerksen, qui lui avait relevé sa cible de 36$ à 39$ mercredi. Il laisse son cours cible à 32$ et sa recommandation à neutre. La marge de sécurité du titre, en fonction de son évaluation actuelle, est limitée.

Au sud de la frontière, Morgan Stanley(MS, 55,35$US) a dévoilé un bénéfice de 0,84$US par action au quatrième trimestre, mieux que les 0,77$US l'action visés par les analystes.

Hors secteurs volatils tels que l'énergie et l'alimentation, l'indice des prix à la consommation a avancé de 0,3% en décembre, la "hausse la plus importante depuis janvier 2017", avait souligné le ministère du Travail américain la semaine dernière.

Parmi les valeurs du jour, Wal-Mart Stores a avançé (+1,56% à 104,30 dollars) après le relèvement de recommandation de Goldman Sachs à "achat" et l'ajout du géant de la distribution à sa liste très sélective des entreprises prometteuses.

Amazon a reculé (-0,13% à 1.293,32 dollars). Le groupe a indiqué jeudi qu'il avait resserré à 20 villes sa liste des municipalités qui pourraient accueillir son second siège, dont New York, Los Angeles et Chicago. Ce lieu accueillera 50.000 employés et coûtera au moins 5 milliards de dollars, selon le géant américain de la distribution en ligne.

Wyndham Worldwide a bondi (+4,78% à 122,73 dollars), après l'annonce par le groupe hôtelier américain du rachat de la chaîne texane La Quinta pour 1,95 milliard de dollars, ce qui va lui permettre de se développer dans le milieu de gamme.

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