1. La géopolitique inquiète les intervenants de marché de retour sur certaines places financières ouvertes en ce lundi de Pâques. Les contrats à terme sur les indices annoncent d’ailleurs une ouverture en baisse à Wall Street.
Le contexte politique international n'est pas des plus rassurants, avec les tensions entre les États-Unis et la Corée du Nord, la victoire du «oui» au référendum du président turc sur le renforcement de ses pouvoirs, la situation en Syrie ou encore la proximité de l'élection présidentielle française dont l'issue apparaît ô combien incertaine.
2. Les «futures» sur l'indice torontois S&P/TSX pointent légèrement en territoire négatif (-0,01%). À New York, les contrats sur le Dow Jones indiquent une ouverture en repli de 15 points ou 0,09% à 20 399 points. Au niveau du S&P 500, le recul pourrait atteindre 0,11% à 2 325 points. Quant au Nasdaq, la baisse se limiterait à 0,03% pour 5 358 points.
3. À l'étranger, les Bourses du continent asiatique ont perdu du terrain malgré des indicateurs chinois montrant une accélération de la croissance économique au premier trimestre.
La Bourse de Shanghaï et celle de Shenzhen ont terminé lundi en baisse, de respectivement 0,74 et 1,41%. La Bourse de Hong Kong est restée fermée en ce jour férié.
L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a rebondi de 0,11% lundi, après quatre séances de recul, sans que soient oubliées les multiples craintes géopolitiques qui tendent à faire grimper le yen.
La Bourse d'Istanbul et la livre turque se sont renforcées lundi au lendemain de la victoire du président Recep Tayyip Erdogan à un référendum sur l'extension de ses pouvoirs.
La monnaie turque a gagné presque 2% face au dollar lundi. La Bourse stambouliote a elle ouvert en hausse de 0,74% lundi.
Le président a remporté le scrutin portant sur une révision constitutionnelle qui prévoit en particulier l'abolition du poste de Premier ministre au profit d'un hyperprésident.
À l’instar des Bourses de Paris, Londres, Bruxelles ou encore Amsterdam, nombre de places étrangères sont fermées en ce lundi de Pâques, ce qui ajoute à la prudence.
4. À l'agenda économique, les investisseurs auront l'occasion de jauger l'activité industrielle dans la région de New York pour le mois d'avril ainsi que les flux de capitaux investis à long terme enregistrés au mois de février.
La croissance économique chinoise a accéléré à 6,9% au premier trimestre. Le produit intérieur brut (PIB) de la deuxième économie mondiale sur les trois premiers mois de l'année, dévoilé lundi par le Bureau national des statistiques (BNS), s'est établi au-delà des attentes du panel de seize experts sondés par l'AFP, qui tablaient en moyenne sur une stabilisation à 6,8%.
Le géant asiatique a par ailleurs enregistré un net renforcement de sa production industrielle en mars: un bond de 10,9% sur fond de boom continu des investissements dans les infrastructures et la construction.
5. Parmi les titres en action, le géant de la vidéo à la demande Netflix (Nasdaq, NFLX) doit présenter ses résultats financiers pour le premier trimestre après la clôture.
La maison mère de United Airlines, United Continental (NYSE, UAL) est également attendue au tournant, devant annoncer ses bénéfices trimestriels en pleine débâcle après le débarquement musclé d'un passager «surréservé».
Desjardins Marchés de capitaux maintient sa recommandation à conserver pour l’action Jean Coutu (Tor., PJC.A) après l’entente survenue entre les membres de l'Association québécoise des pharmaciens propriétaires (AQPP) et le ministère de la Santé et des Services sociaux. Cela met fin aux prélèvements de 133 millions de dollars par année sur les honoraires des pharmaciens, qui devaient perdurer jusqu'en 2019, et rétablit à 15 % la limite du taux des allocations professionnelles qu'un pharmacien peut recevoir. L’objectif de cours de Desjardins reste aussi à 21 dollars, l’action s’échangeant à 21,01$ en clôture jeudi.
Intact Corporation financière (Tor., IFC), l’un des plus importants fournisseurs d’assurances IARD au Canada, doit présenter son bilan pour les trois premiers mois d’exercice le 2 mai prochain. L’analyste de Desjardins Marchés de capitaux ne voit pas pour l’instant de raisons de modifier son objectif de cours de 96$ et sa recommandation conserver. Même s’il souligne des vents contraires sur le marché automobile canadien pour particuliers et des conditions éprouvantes en Alberta, «IFC est une action défensive, ce qui sonne bien dans l’environnement d’incertitudes actuel, avec une équipe de direction forte, une faible corrélation aux marchés d’actions et un parcours jalonné d’acquisitions réussies».
