Bourse : pas de «double-dip», assure Stéfane Marion

Publié le 30/06/2010 à 14:57

Bourse : pas de «double-dip», assure Stéfane Marion

Publié le 30/06/2010 à 14:57

Stéfane Marion. Photo: lesaffaires.com

Malgré la baisse récente des indices, l’économiste en chef de la Banque Nationale, Stéfane Marion, juge toujours improbable un scénario de nouvel effondrement boursier, appelé communément en anglais «double-dip». Il maintient même ses cibles sur le S&P/TSX et sur le S&P 500, qu’il voit toucher 12 700 et 1280 points à la fin de l’année, ce qui représenterait des hausses respectives de 11,3 et 22,5% en cinq mois.

Dans son dernier bulletin estival sur l’état des marchés boursiers, M. Marion s’attaque aux arguments des «bears» notoires qui énoncent en ce moment des prédictions d’un pessimisme noir.

« Ceux qui croient à une possibilité réelle d’un double-dip basent leurs prédictions sur une processus de désendettement des consommateurs, sur la faiblesse des marchés du crédit et sur l’absence de création d’emplois. Nous contestons ces vues », écrit-il.

M. Marion souligne qu’un des éléments fondamentaux à considérer dans la solidité de la reprise tient dans les profits des entreprises.

Or, à l’heure actuelle, les profits des entreprises américaines sont revenus à un niveau proche de celui atteint au sommet pré-récession, avance l’économiste.

Cela contraste avec la situation qui prévalait pendant la récession. «Au  quatrième trimestre 2008, les profits des entreprises américaines étaient en recul de 47,4% (par rapport à leur sommet pré-récession)», mentionne-t-il.

L’économiste ajoute qu’un des freins à l’embauche jusqu’ici a été l’hésitation des entreprises de recommencer à reconstituer leurs stocks, en raison des inquiétudes concernant les dépenses de consommation des ménages américains. Mais ces craintes se dissipent peu à peu.

«La part du revenu américain disponible nécessaire pour s’acquitter des obligations financières liées à l’entretien d’un ménage, en incluant les factures liées à l’énergie, ont baissé de façon significative dans les derniers trimestres et sont maintenant sous la moyenne historique», souligne-t-il.

Dans ce contexte, M. Marion continue donc de recommander une pondération supérieure dans les actions d’entreprises de secteur cyclique, car il croit que la croissance du PIB américain sera supérieure cette année à sa croissance à long terme.

Joint par courriel par Les Affaires, M. Marion a justifié son optimisme en ce qui concerne ses cibles pour le S&P/TSX et le S&P 500.

«Il est vrai que six mois peuvent paraître une période un peu courte pour des hausses importantes mais n’oublions pas qu’entre 3 mai et le 21 mai, le TSX est passé de 12,200 à 11,200 (-8%). Entre le 21 mai et le 21 juin, le S&P/TSX a pris 6,4% (il est parti de 11 200 points pour réatteindre 12 000 points). Nous sommes revenus depuis à 11 200 points. L'environnement demeure très volatil mais nous considérons tout de même que la reprise mondiale ne déraillera pas. Les cibles que nous nous sommes fixés nous ramènent seulement au moment de la faillite de Lehman Brothers (alors que l'économie était déjà en récession).»

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