Banque Nationale: quatre analystes se prononcent

Publié le 29/08/2018 à 11:27

Banque Nationale: quatre analystes se prononcent

Publié le 29/08/2018 à 11:27

Par Dominique Beauchamp

(Photo: LesAffaires.com)

À l’image de l’action stable de la Banque Nationale (NA, 65,24$), les analystes trouvent du bon et du moins bon dans les résultats du troisième trimestre.

Avant la téléconférence prévue à 13h00, quatre d’entre eux se prononcent à chaud.

Chez Barclays, John Aiken se demande si la hausse de 10% du bénéfice trimestriel à 1,53$ par action, deux cents de plus que prévu, suffira pour insuffler de l’élan au titre qui trône près d’un sommet annuel..

«La croissance plus modérée (5%) des prêts au Canada et le ralentissement de ses activités internationales lui donneront moins belle allure que celle des autres banques au sortir la saison des résultats», craint M. Aiken.

À l’instar de ses trois collègues, l’analyste salue l’amélioration du ratio d’efficacité de la banque, la capacité de l’institution à s’ajuster au recul séquentiel des revenus de négociation sur les marchés, ainsi que la gestion du portefeuille du prêteur américain Credigy.

Ce que M. Aiken aime moins par contre est la croissance plus modérée de la division de financement spécialisé aux États-Unis et à l’international, où les revenus ont décliné de 15% par rapport au premier trimestre.

La filiale ABA Bank accroît ses prêts en portefeuille, mais ses dépenses augmentent si bien que sa contribution aux bénéfices est relativement inchangée depuis quatre trimestres.

«Les investisseurs devront encore patienter avant que cette division de financement spécialisée davantage aux bénéfices consolidés», dit-il.

Son cours-cible de 67$ laisse entrevoir un gain potentiel de seulement 2,7%.

Des capitaux à déployer

Une solide capacité financière Chez Canaccord Genuity, Scott Chan est nettement plus indulgent que son collègue.

L’analyste souligne le rendement de l’avoir des actionnaires de 18,5% du troisième trimestre, qui est le plus élevé de l’industrie.

De plus, la banque est en bonne voie pour atteindre ses objectifs annuels d’efficacité puisque ses revenus (+6,5%) croissent plus vite que ses dépenses autres que d’intérêts (+4,5%).

Enfin, le ratio des capitaux propres de 11,6% est nettement supérieur aux attentes grâce à la bonne génération interne de capitaux.


« Le ratio des capitaux propres la banque en tête l'industrie et lui procure plus de flexibilité pour déployer son capital. »

D’ailleurs, M. Aiken de Barclays croit possible que la banque augmente son dividende plus que de coutume, au quatrième trimestre.

En ce qui a trait à ABA Bank, M. Chan rappelle que l’institution prend de l’expansion avec l’ouverture de onze nouvelles succursales depuis un an, générant une croissance des prêts de 56%.

La division de gestion de patrimoine s'est encore démarqué avec une hausse de 10% des revenus, de 19% du bénéfice et de 14% des actifs en gestion.

Le contrôle des coûts à la rescousse

Chez BMO Marchés des capitaux, Sohrab Movahedi, indique que les résultats sont globalement conformes à ses attentes.

«Toutes les divisions ont amélioré leur performance. Le contrôle des coûts et le recul des provisions pour pertes compensent pour la croissance plus modérée des revenus», dit-il.

Pourtant, la banque compte toutefois 6% plus d’employés (23 029), une succursale en moins seulement et trois guichets automatiques de plus, qu’un an plus tôt.

Son cours-cible de 69$ offre un gain potentiel de 6%.

Au courtier de la banque, Gabriel Dechaine juge que le troisième trimestre est solide, mais qu'il est neutre pour le titre.

Le contrôle des dépenses autres que d’intérêts a aidé à contrer la progression moins rapide qu’avant des prêts.

Tous les analystes hésitent pour l’instant à se prononcer davantage au sujet des prêts canadiens puisqu’un seul client manufacturier non identifié serait responsable de la majorité des pertes dans le portefeuille commercial.

Les provisions brutes pour prêts douteux sont passées de 586 à 630M$ entre les deuxième et troisième trimestres.

M. Dechaine signale aussi le déclin séquentiel de 7% du portefeuille de prêts et de la filiale Credigy, dont le bénéfice a reculé de 5% depuis un an.

M. Dechaine n’émet ni de recommandation ni de cours-cible puisque la Banque Nationale est son employeur.

 

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