Constellation Software (CSU,1262,44$) : un premier de classe richement évalué
Au deuxième trimestre, l’acquéreur en série a raté les prévisions de Richard Tse, de la Financière Banque Nationale, renforçant sa perception que le titre est trop chèrement évalué alors que sa croissance se modère.
Le titre se négocie à un multiple très élevé de 21,3 fois le bénéfice d’exploitation.
«Constellation est l’une des entreprises les mieux gérées du secteur de la technologie», mais son évaluation reflète encore le rythme d’acquisitions robuste du passé, dit-il.
Le consolidateur de fournisseurs de logiciels spécialisés évolue en Bourse en fonction de la cadence de ses acquisitions.
Or, la loi des grands nombres fait en sorte qu’il lui est plus difficile qu’avant de conclure assez de transactions de taille suffisante pour relever ses rendements financiers et nourrir sa croissance, explique M. Tse.
La décision de la société de réduire le taux de rendement minimum exigé pour réaliser une acquisition et le versement d’un dividende spécial corroborent ce changement de régime, croit M. Tse.
À ce jour en 2019, la société a déployé seulement le quart du capital annuel de 700M$ dont elle a besoin pour atteindre les prévisions annuelles de croissance des revenus.
Une ré-accélération est possible au deuxième semestre puisque Constellation a conclu des ententes de 221M$ en vue d’achats prochains, reconnait l'analyste.
La barre est très haute pour l’entreprise ontarienne qui se dirige tout de même vers un rendement du capital exceptionnel de 28% par rapport à la moyenne de 30% des trois dernières années.
M. Tse abaisse ses prévisions de bénéfices de 8% à 29,51$ par action pour 2019 et de 4% à 37,18$ pour 2020.
L’analyste reste neutre envers le titre qu’il voit décliner de 5% à 1200$, d’ici un an.