À surveiller: SNC-Lavalin, Quincaillerie Richelieu et PepsiCo

Publié le 08/10/2021 à 09:30

À surveiller: SNC-Lavalin, Quincaillerie Richelieu et PepsiCo

Publié le 08/10/2021 à 09:30

Par Catherine Charron

PepsiCo (PEP, 154,96 $): des prévisions pétillantes

Bryan D. Spillane de Bank of America Securities est ressorti satisfait d’un appel avec le vice-président et chef de la direction financière de PepsiCo, Hugh Johnston.

Alors que la société a laissé entendre qu’elle s’attend à ce qu’au cours de son exercice 2022 la croissance de ses ventes soit de près de 5%, son bénéfice par action devrait plutôt tendre vers le 9%. Même s’il n’a pas été question de rachat d’action lors de cette discussion, l’analyste croit que la société planifie reprendre cette activité de remise aux actionnaires, sans se mettre d'échéancier précis.

En matière de fusion et acquisition, PepsiCo devrait ralentir la cadence au cours de 2022, car ses dépenses de capitaux demeureront élevées, à près de 6% des ventes, pour répondre aux besoins en TI notamment au cours des exercices 2023 et 2024. Elles devraient baisser aux alentours de 4,5% à partir de 2025, indique Bryan D. Spillane. Puisque la société réduira ses investissements dans sa division des jus, la pression sur ses flux de trésorerie devrait se relâcher au cours du prochain exercice.

Au cours de l’exercice 2021, l’inflation et des soubresauts dans sa chaîne de production ont réduit les marges bénéficiaires du producteur de Doritos, Frito-Lays North America. L’entreprise ayant revu à la hausse ses prix pour une deuxième fois en 2021, ses marges devraient être plus stables l’an prochain. En attendant, elle devrait flirter avec la stabilité.

Les marges bénéficiaires de PepsiCo Beverages North America, qu’on connait pour ses sodas pétillants, affaissent aussi le poids des coûts de production, mais la hausse de ses prix au détail devrait corriger la donne. En combinant cette augmentation à un meilleur effort marketing, une automatisation de ses ventes et de ses livraisons, et en relayant certaines de ses activités à sa division internationale, ses marges devraient atteindre 15%.

PepsiCo n’est pas la seule à adopter une telle stratégie: l’ensemble du secteur des breuvages et des collations tentent d’amoindrir les répercussions de l’inflation sur sa performance en augmentant ses prix, surtout du côté des boissons.

Afin de réduire la volatilité de ces prix, l'analyste de Bank of America Securities rappelle que l'entreprise a mis en place il y a 10 ans une stratégie qui lui permet d'acheter d'avance près de la moitié de ses matières premières. Ceci permet à la société d’avoir une bonne prévisibilité de ses dépenses et de réduire l’effet de surprise, tout en prévoyant l’amortissement de coûts plus élevés.

Ainsi, malgré différentes hausses des tarifs de sa chaîne de production, l’entreprise a déjà une bonne idée de ce à quoi ressembleront ses frais de la prochaine année et promet d’importantes ventes et des bénéfices, constate Bryan D. Spillane.

Ce dernier rapporte que la position de l’entreprise à l’égard de sa division de l’embouteillage n’a pas changé. Ailleurs dans le monde où ses produits sont moins populaires, elle préfère passer par des embouteilleurs franchisés, comme en Russie ou en Europe de l’Est. L’analyste croit qu’en Amérique du Nord, PepsiCo risque de maintenir sa stratégie, en gardant la mainmise sur ses usines.

C’est pourquoi l’analyste maintient sa recommandation d’achat, et un cours cible de 170 $, soit 25,2 fois ses bénéfices par action anticipée pour l’exercice 2022. Ça rend le titre d’autant plus intéressant que le multiple de ses pairs des breuvages non alcoolisés est plutôt de 22x.

 

En passant

La semaine dernière, nous vous parlions des attentes de Vishal Shreedhar de la Financière Banque Nationale à l’égard de la publication des résultats trimestriels de MTY. Hier, les investisseurs ont accueilli chaleureusement une autre note sur MTY qui a fait croître le titre de plus de 6% pendant l’exercice. Il a clos la séance avec un bond de 3,83% à la Bourse de Toronto, à 69,10 $. Sabahat Khan de RBC Marché des capitaux a en effet laissé entendre que le bénéfice avant intérêt, impôt et amortissement du franchiseur sera de 45,4 millions de dollars (M$), alors que le consensus mise sur 42, 1 M$. Vishal Shreedhar était encore plus optimiste, tablant sur 46,2 M$. Sabahat Khan estime que les résultats trimestriels de l’entreprise montréalaise feront état d’un progrès soutenu autant aux États-Unis qu’à l’international et une meilleure tendance même au Canada. Cette nouvelle a plu aux investisseurs, car l’entreprise ne semblait pas reprendre autant de gallons ailleurs qu’au pays alors que les effets de la pandémie s’estompent. L’analyste de RBC Marché des capitaux a fait grimper de 10 $ son cours cible à 62 $, tout en maintenant sa recommandation de performance de secteur.

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