À surveiller: Rogers, Lightspeed et MTY

Publié le 01/10/2021 à 09:33

À surveiller: Rogers, Lightspeed et MTY

Publié le 01/10/2021 à 09:33

Par Catherine Charron

MTY (MTY, 64,40$) : des perspectives alléchantes, malgré quelques défis

Malgré quelques éclaboussures anticipées à court terme, Vishal Shreedhar de la Financière Banque Nationale entrevoit une luxuriante croissance pour le franchiseur MTY à l’approche du dévoilement des résultats de son troisième trimestre de l’exercice 2021.

Son bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) devrait atteindre 46,2 millions de dollars (M$), estime l’analyste, contrairement au consensus qui table sur 43 M$, soit légèrement sous ce que l’entreprise a réalisé l’an dernier à 43,3 M$ ajustés.

Ses résultats devraient avoir été, en partie, soutenus par la réouverture progressive de l’économie, surtout en Ontario et au Québec, et l’inflation, mais freinés par la vague de chaleur observée dans le nord-ouest des États-Unis, quelques croûtes à manger du côté de Papa Murphy’s et des soucis de chaîne d’approvisionnement et de travailleurs.

Le mercure aura notamment affecté les résultats de la pizzeria, qui devront être en plus comparés à un lucratif trimestre un an plus tôt. Si certains analystes s’inquiètent de la levée des mesures de confinement, ce qui pourrait entraîner une baisse des commandes pour emporter, l’analyste rappelle que ses comparses ont plutôt affiché de bons résultats malgré tout au cours du troisième trimestre de 2021.

Ses adresses ontariennes et québécoises, qui représentaient 25% de ses ventes avant le début de la pandémie, devraient toutefois avoir profité de l’assouplissement des consignes et de la réouverture graduelle de l’économie, ce qui gommera partiellement l’effet négatif des résultats de Papa Murphy’s sur MTY, prévoit l’analyste de la Financière Banque Nationale.

Les ventes du franchiseur montréalais devraient atteindre 1,015 G$, et ses recettes 148 M$, ce qui représente dans les deux cas des hausses par rapport à l’an dernier, alors qu’ils s’étaient respectivement établis à 898 M$ et 135 M$.

À mesure qu’on se rapproche du moment où la pandémie sera chose du passé, l’espère-t-on, les investisseurs devront s’intéresser aux prévisions de croissance des ventes d’une même succursale de MTY, aux conséquences de l’inflation sur ses revenus, aux effets de la pénurie de main-d’œuvre et à l’augmentation des coûts liés à la chaîne d’approvisionnement, au plan de croissance du réseau grâce notamment à de la fusion et acquisition, et dans quoi l’entreprise investira du capital.

L’analyste rappelle qu’au dernier trimestre, la direction a laissé savoir qu’elle comptait augmenter les prix de ses plats pour mieux représenter le bond de ses coûts de production. Étant un franchiseur, ce genre de hausse lui est généralement bénéfique, fait remarquer Vishal Shreedhar, tant qu’elle n’affecte pas à la baisse le volume et la taille des commandes, ce qui pourrait fort probablement arriver cette fois-ci.

Néanmoins, l’analyste demeure avide du titre de MTY, puisqu’il s’attend à de belles performances au cours des trimestres à venir. L’entreprise pourrait utiliser ses ressources pour racheter des actions, ou même faire des acquisitions notamment.

Il maintient donc sa recommandation à surperformance et son cours cible à 72 $, ce qui représente 11 fois son ratio entre son BAIIA de l’exercice 2022 et celui de 2023.

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