
Tant que sont volume de ventes ne sera pas plus important, Lion Électrique pourra difficilement être rentable.(Photo: courtoisie)
Que faire avec les titres de Lion Électrique, Quincaillerie Richelieu et BRP? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée par les analystes.
Lion Électrique (LEV, 1,93$US): les investisseurs doivent s'arme de patience
Lion Électrique est en tête de peloton sur de nombreux fronts par rapport à ses semblables, et son multiple d’évaluation, supérieur au leur, le reflète déjà bien, estime Tamy Chen, de BMO Marchés des capitaux, dans sa toute première note sur le titre.
Les investisseurs devront toutefois s’armer de patience avant d’observer une augmentation des ventes ou des marges brutes du fabricant québécois d'autobus et camions électriques, prévient-elle.
En effet, ça fait plus de dix ans que la société basée à Saint-Jérôme peaufine sa R&D autant en matière de poids lourds et d’autobus électriques qu’en développement de batteries. De plus, souligne Tamy Chen, elle génère moins de pertes d’exploitation que ses concurrentes.
Si ses marges brutes sont dans le rouge, c’est en grande partie à cause d’un niveau de ventes peu élevé qui ne permet pas d’absorber ses charges fixes, estime l’analyste. L’industrie du transport s’adapte plus lentement que prévu à cette nouvelle technologie, souligne-t-elle, de nombreuses sociétés la testant encore.
C’est pourquoi Tamy Chen s’attend à ce que l’apogée du volume de ventes de poids lourds électriques prenne encore quelques années. Elle ajoute que les ventes prévues d’autobus en 2024 ne seront pas suffisantes pour gommer les coûts associés à l’augmentation de sa capacité de production. Or, tant qu’elles ne seront pas plus importantes, l’entreprise pourra difficilement être rentable.
Bien qu’elle ait de nombreuses années de production de batteries derrière la cravate, les nouvelles installations de Lion Électrique – bien plus grandes que ses précédentes – n’ont pas encore fait leurs preuves, indique l’analyste. C’est pourquoi elle préfère attendre avant de se prononcer sur l’apport qu’elles devraient avoir sur ses résultats.
BMO Marchés des capitaux mise donc sur une «performance de secteur», et fixe son cours cible à 2$US, estimant que l’entreprise devrait valoir 2 fois ses revenus de 2024. L’analyste rappelle que les multiples d'évaluation de ses semblables varient de 0,5 à 1 fois.