Disney (DIS, 111,78 $US) : Bob Iger fait sentir sa présence
Le mandat que l’ancien redevenu actuel PDG de Disney, Bob Iger, ne peut être plus clair : il est là pour faire du ménage, et Jessica Reif Ehrlich de Bank of America est «encouragée» par la nouvelle vision stratégique présentée aux investisseurs mercredi.
Déjà, l’entreprise a dévoilé des résultats qui ont dépassé les attentes de l’analyste au premier trimestre de son exercice.
Parmi ses nouvelles priorités, Bob Iger veut améliorer l’efficacité de l’organisation, en sabrant pour commencer 5,5 milliards de dollars américains (G$ US) dans ses dépenses, dont 3 G$ US seront uniquement retirés de son contenu.
Il souhaite aussi recentrer les activités de l’entreprise autour de ce qu’elle fait de mieux, et se détourner du «divertissement au sens large». Le contenu sportif et l’entente de diffusion avec ESPN ne se trouvent pas au ballotage, croit l’analyste, mais elle ne peut en dire autant de son entente avec Hulu.
D’ici la fin de l’année, Bob Iger compte aussi recommencer à verser des dividendes, alors que d’ici 2024, il aspire à ce que ses activités de diffusion de contenu en continu redeviennent rentables. D’ailleurs, l’entreprise ne diffusera plus ses attentes à l’égard de son nombre d’abonnés à ce service.
Or, malgré l’annonce de sa nouvelle vision stratégique et d’importantes coupes dans ses dépenses, l’entreprise mise toujours sur une croissance de ses revenus d’au plus 9%, observe l’analyste
Elle note que le deuxième trimestre devrait toutefois enregistrer des coûts supplémentaires liés à la restructuration de ses opérations, notamment en raison de la suppression de 7000 emplois.
Jessica Reif Ehrlich ne s’en fait pas trop avec cette grande transformation qui attend l’entreprise : Disney se trouve entre bonnes mains, d’après elle.
C’est pourquoi elle révise à la hausse le bénéfice par action qu’elle croit que la société devrait livrer au cours de son exercice 2023, le faisant passer de 4,03 $US à 4,10 $US, afin de mieux refléter sa performance au premier trimestre.
L’analyste s’attend aussi à ce que Disney+ attire 1 million de nouveaux abonnés, et que la situation devrait encore plus s’améliorer au cours de la deuxième moitié de 2023.
Elle révise légèrement ses attentes à l’égard des revenus que l’entreprise devrait générer au cours du présent exercice et du prochain, à 89 G$ US et 95 G$ US respectivement, mais hausse légèrement ses prévisions concernant le BAIIA, à 14,9 G$ US et 17,9 G$ US.
Ajustant vers le haut le multiple utilisé pour calculer son cours cible, il passe donc de 115 $US à 135 $US. Cette révision s’appuie sur les répercussions qu’auront ses réductions de coûts sur sa croissance et sa rentabilité.