À surveiller: Couche-Tard, MTY et Rogers

Publié le 26/11/2019 à 08:52

À surveiller: Couche-Tard, MTY et Rogers

Publié le 26/11/2019 à 08:52

Par Dominique Beauchamp

MTY (MTY, 54,44$): le nouveau PDG prépare la prochaine phase de croissance

Michael Glen, de Raymond James, est ressorti de deux jours de rencontres organisées avec les deux plus hauts dirigeants de franchiseur très à l’aise avec sa récente recommandation d’achat et son cours cible de 65$.

M. Glen a repris le suivi du Groupe d’alimentation MTY en octobre après être passé de Macquarie Research à Raymond James.

Éric Lefebvre a repris le flambeau du président et fondateur Stanley Ma il y a un an seulement, mais il a déjà mis en branle diverses mesures promises en novembre 2018.

«M. Lefebvre instaure les changements qui préparent l’organisation pour sa prochaine phase de croissance», écrit l’analyste.

Tous les postes clés ont été pourvus et la rémunération incitative repose désormais sur l’objectif d’augmenter le bénéfice d’exploitation de 3 à 5%, sans l’effet des acquisitions, précise M. Glen.

Pour améliorer la rentabilité de ses franchisés et relever les ventes par restaurants comparables, MTY met l’accent sur des menus rafraîchis au lieu des promotions.

«Ces mesures devraient commencer à donner de premiers résultats tangibles à partir de la deuxième moitié de 2020 et davantage en 2021», entrevoit l’analyste.

M. Glen s’attend à ce que MTY exporte un mode de fonctionnement similaire au sud de la frontière, mais qu’il sera adapté au fait que deux enseignes y sont nettement plus imposantes que les autres, soit Papa Murphy’s et Cold Stone Creamery.

L’analyste apprécie aussi que l’équipe américaine de direction, menée par Jeff Smit, soit stable depuis l’achat de Kahala Brands il y a trois ans.

MTY implante aussi un nouveau système de gestion afin de regrouper toutes les données récoltées dans l’organisation, soit celles des vingt systèmes déployés aux points de vente et celles que ses fournisseurs collectent.

Les deux objectifs: capter toutes les occasions pour obtenir des rabais de volumes et analyser plus finement l’impact des campagnes de promotion afin d’améliorer leur efficacité.

Deux millions de dollars ont été consacrés à cette initiative depuis le début de l’année.

Quant à la dernière enseigne acquise, Papa Murphy’s, l’embauche d’un nouveau vice-président d’expérience pour superviser la performance des franchises devrait apporter plus de stabilité à la chaîne qui a connu plusieurs changements de propriété et de dirigeants.

Un programme de fidélité, l’ajout de la livraison, le rajeunissement du menu et le virage numérique des dépenses publicitaires sont des mesures déjà en chantier.

Lors des rencontres, M. Lefebvre s’est dit insatisfait du grand nombre de fermetures de commerces, mais les progrès pourraient être plus lents à cet égard parce que Papa Murphy’s rationalise, les franchises au Moyen-Orient souffrent de la mauvaise économie locale tandis que Extreme Pita, Country Style et Maui Mowi sont sous pression.

En ce qui a trait aux acquisitions, MTY se limitera aux transactions de petite taille (un budget annuel de 100 millions de dollars pour des transactions de 25 à 50 millions de dollars chacune) tant que la dette, gonflée par l’achat de Papa Murphy’s, n’aura pas diminué davantage. M. Lefebvre a indiqué recevoir au moins une proposition par jour.

MTY devrait relever son dividende de 10% en janvier si l’on se fie à sa politique de distribuer de 15 à 20% des flux disponibles de l’année précédente.

En février, le franchiseur fournira un aperçu de l’impact des nouvelles normes comptables IRFS 16 sur ses résultats, notamment concernant la comptabilisation des baux.

M. Glen répète que le titre est peu chèrement évalué par rapport aux autres restaurateurs et franchiseurs en Bourse.

Le cours cible de 65$ repose sur un multiple de 17,5 fois les bénéfices prévus dans un an, ce qui se compare à sa moyenne de 20,3 fois depuis cinq ans.

 

Rogers (RCI.B, 63,21$): le titre est encore plus sous-évalué si on s’attarde aux actifs cachés

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