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À surveiller: BCE, Aurora Cannabis et Meta Platforms

Denis Lalonde|Mis à jour le 16 avril 2024

À surveiller: BCE, Aurora Cannabis et Meta Platforms

Adam Shine réitère sa recommandation de «performance égale au secteur» sur le titre de BCE et son cours cible sur un an de 63$. (Photo: LesAffaires.com)

Que faire avec les titres de BCE, Aurora Cannabis et Meta Platforms? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée par les analystes.

 

BCE (BCE, 60,37$): l’analyste de la Financière Banque Nationale ne touche pas à son cours cible

BCE a annoncé la semaine dernière la suppression de 1300 postes, soit 3% de sa main-d’œuvre, dont 400 postes vacants qui ne seront pas comblée, 300 dans sa division des médias et 600 dans le reste de l’entreprise.

L’analyste Adam Shine, de la Financière Banque Nationale, explique que 6% des postes de la division médias seront ainsi supprimés, en incluant les postes vacants. «Les rationalisations des salles de nouvelles, avec une approche de salle de presse unique pour toutes les marques du groupe, doit leur permettre de gagner en efficacité. De plus, neuf stations de radio seront vendues ou fermées, alors que trois stations AM sont en processus de vente auprès d’un acquéreur dont l’identité n’a pas été révélée, sous réserve des approbations réglementaires des autorités», dit-il.

À son Avis, Bell Média doit affronter plusieurs défis depuis un an qui ont mis ses activités sous pression. «Une réduction des coûts était devenue inévitable, alors que l’entreprise devait réagir à la performance de Bell Média en ramenant les dépenses à un niveau adéquat», explique-t-il.

Adam Shine note que les entreprises médiatiques attendent les projets de loi C-11 (Loi modifiant la Loi sur la radiodiffusion) et C-18 (Loi concernant les plateformes de communication en ligne rendant disponible du contenu de nouvelles aux personnes se trouvant au Canada) n’ont pour le moment pas permis aux entreprises médiatiques canadiennes de générer des bénéfices, ni de les protéger contre les géants américains des technologies.

L’analyste s’attend à ce que BCE déclare une charge de restructuration de 70 millions de dollars (M$) au second trimestre, alors que les économies annuelles générées par les suppressions de postes devraient se situer entre 70M$ et 75M$. Il s’attend à ce que le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) de la société commence à s’améliorer dès le quatrième trimestre du présent exercice.

Adam Shine réitère sa recommandation de «performance égale au secteur» sur le titre de BCE et son cours cible sur un an de 63$.

 

 

Aurora Cannabis (ACB, 0,71$): l’analyste de CIBC reste sur les lignes de touche

Aurora Cannabis (ACB, 0,71$): l’analyste de CIBC reste sur les lignes de touche

Une baisse prévue des revenus et le pessimisme entourant les titres boursiers des entreprises de l’industrie du cannabis font que John Zamparo, analyste à Marchés mondiaux CIBC, réitère une recommandation «neutre» sur Aurora Cannabis, mais il réduit son cours cible sur un an, qui passe de 1,75$ à 1$.

L’analyte ajoute que le producteur et distributeur de cannabis à usage médical et récréatif a annoncé des initiatives de réduction de coûts de 40 millions de dollars durant son troisième trimestre terminé le 31 mars, qui était exceptionnellement le dernier de l’exercice 2023. «Ces réductions de coûts sont nécessaires pour que la société devienne rentable, ce qui est requis pour attirer davantage d’investisseurs», dit-il.

Les coupures toucheront autant les coûts des produits vendus que les frais de vente, généraux et administratifs.

Selon lui, le titre d’Aurora se négocie à des ratios de 0,7 fois ses revenus et de 11 fois le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) prévus pour les 12 prochains mois. «Le titre se négocie à escompte par rapport à ses pairs, mais nous croyons que l’évaluation gagnera en crédibilité uniquement lorsque l’entreprise sera capable de dégager des flux de trésorerie positifs, ce qui ne devrait pas survenir avant la fin de 2024», explique-t-il.

John Zamparo soutient qu’Aurora Cannabis a encore des liquidités de 65M$ en excluant les montants réservés pour des usages spécifiques, ce qui laisse peu de place pour des investissements en croissance organique ou pour réaliser des fusions/acquisitions. «Comme pour toute l’industrie du cannabis, nous pensons que les dirigeants de l’entreprise concentreront leurs efforts dans la réduction des coûts et l’amélioration de la croissance organique», dit-il.

Il précise que le troisième trimestre a montré une légère progression des revenus par rapport aux données du second trimestre, mais que les marges bénéficiaires et les frais de vente, généraux et administratifs ont été inférieurs à ses prévisions.

«Aurora Cannabis possède des activités dans plusieurs pays, ce qui est une force. Toutefois, nous ne sommes pas certains que la croissance des ventes à l’international sera significative au cours des prochaines années sans des modifications importantes aux réglementations en place», affirme-t-il.

 

 

Meta Platforms (META, 281,83 $ US): une croissance des revenus qui passe par les services de messagerie

Meta Platforms (META, 281,83 $ US): une croissance des revenus qui passe par les services de messagerie

Avec Messenger et WhatsApp, Meta Platforms, aussi société mère de Facebook, a réussi la difficile tâche de bâtir deux des plus importants réseaux de services de messagerie au monde.

La prochaine étape, pour l’entreprise, est de monétiser des réseaux, estime l’analyste Justin Post, de Bank of America.

«Nous croyons que les possibilités de l’intelligence artificielle, et en particulier les algorithmes de grands modèles de langage, sont conçus pour améliorer les services de messagerie et permettraient de mieux cibler des auditoires, d’automatiser le support technique, d’améliorer le magasinage en ligne, de générer de la publicité et d’offrir des solutions de photos et de vidéos», dit-il.

Justin Post soutient que les «publicités clics», soit les publicités qui redirigent les gens vers des discussions, ont le vent dans les voiles et pourraient permettre à Meta Platforms de générer des revenus de 10 milliards de dollars cette année. «Ces publicités peuvent générer un important rendement sur le capital investi en augmentant le taux d’engagement et en réduisant le temps nécessaire pour réaliser des achats», croit-il.

Selon l’analyste, le revenu moyen par utilisateur en 2022 s’est chiffré à 2,70$US sur Messenger et à 0,50$US sur WhatsApp, ce qui est moins élevé que pour d’autres entreprises du secteur, dont WeChat à 6$US et Line à 7,70$US.

«En assumant que le revenu moyen par utilisateur sera de 4,20$US d’ici la fin de 2025, Meta pourrait alors en tirer des revenus de 24 milliards de dollars (G$US) annuellement. Les services de messagerie permettraient à l’entreprise de bonifier sa croissance de 4 points de pourcentage entre 2022 et 2025», estime-t-il.

À plus long terme et en prenant en compte que d’autres services d’intelligence artificielle seront déployés, tout comme des services de paiements, de jeux en ligne et de commerce électronique, l’analyste pense que le revenu moyen par utilisateur pourrait atteindre 8,50$US d’ici 2030 et que les services de messagerie généreraient alors des revenus de 60G$US.

Justin Post réitère sa recommandation d’achat sur le titre de Meta Platforms, mais relève son cours cible sur un an, qui passe de 300$US à 320$US.