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À surveiller: Banque Royale, Aritzia et Dollarama

lesaffaires.com|Mis à jour le 16 avril 2024

À surveiller: Banque Royale, Aritzia et Dollarama

La Banque Royale a dévoilé des résultats légèrement inférieurs aux prévisions des analystes pour son deuxième trimestre terminé le 30 avril. (Photo: La Presse Canadienne)

Que faire avec les titres de Banque Royale, Aritzia et Dollarama? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée par les analystes. 

 

Banque Royale (RY, 123,75$, 91,10$US) : des résultats légèrement inférieurs aux prévisions de l’analyste de Valeurs mobilières Desjardins

La Banque Royale a dévoilé des résultats légèrement inférieurs aux prévisions des analystes pour son deuxième trimestre terminé le 30 avril.

L’analyste Scott Young, de Valeurs mobilières Desjardins, note que le bénéfice avant impôts et provisions de la plus grande banque canadienne au 2e trimestre a été de 5% inférieur à ses propres prévisions.

«L’entreprise a fait état d’un bénéfice par action ajusté de 2,65$, alors que le consensus était à 2,78$», note l’analyste, qui anticipait un chiffre de 2,67$.

Il précise que la division Marchés des capitaux a mieux fait que prévu, mais que tous les autres secteurs (services bancaires aux particuliers et aux entreprises, gestion de patrimoine et assurances) ont raté la cible.

Le ratio des capitaux de premier rang de 13,7% est par ailleurs conforme à ses attentes, alors que le consensus misait sur un chiffre de 13,4%. «La haute direction de la Banque Royale s’attend à ce que le ratio reste supérieur à 12% après l’acquisition de HSBC Canada», précise Scott Young.

Ce dernier précise également que la hausse des coûts (en excluant les frais d’intérêts) de la banque reste élevée. La direction de la financière les attribue à «la montée des coûts liés au personnel, notamment l’augmentation de l’effectif, ainsi que par la hausse de la rémunération fondée sur des actions, de même que par l’accroissement des honoraires professionnels et des coûts discrétionnaires afin de soutenir la forte croissance attribuable aux clients».

«La Banque Royale prévoit limiter la hausse de ses dépenses à environ 5% à l’avenir, mais nous croyons que cette cible ne sera pas atteinte avant le quatrième trimestre de l’exercice 2023, voire en 2024», estime l’analyste.

À la lumière des résultats trimestriels, Scott Young abaisse ses prévisions de bénéfices tant pour 2023 (de 11,50$ à 11,35$) que pour 2024 (de 12,40$ à 12,05$). Il conserve sa recommandation «d’achat» sur le titre de la Banque Royale, mais son cours cible sur un an passe de 145$ à 140$.

Denis Lalonde

 

Aritzia (ATZ, 36,14$): le plan de match d’ici 2025 des dirigeants du détaillant rassure RBC 

Aritzia (ATZ, 36,14$): le plan de match d’ici 2025 des dirigeants du détaillant rassure RBC

Irene Nattel de RBC Marchés des capitaux est ressortie confiante de rencontres organisées avec les dirigeants de la chaîne de mode féminine que les problèmes rencontrés au premier semestre s’avéreront temporaires.

L’analyste continue de croire que la forte augmentation des dépenses reflète surtout les investissements que doit effectuer Aritzia pour aligner la chaîne d’approvisionnement à ses revenus et réaliser ses plans de croissance. Elle rappelle que le chiffre d’affaires a cru à un taux annuel composé de 31% depuis trois ans.

Essentiellement, les marges se contracteront et les bénéfices chuteront lors des deux premiers trimestres de 2024 parce que le détaillant maintient de front deux chaînes logistiques parallèles jusqu’à ce que le nouveau centre de distribution ontarien devienne fonctionnel en 2025. Cette stratégie de redondance gonfle aussi les vêtements en stock.

En plus, ces dépenses additionnelles surviennent au moment où l’inflation fait grimper les salaires et double les coûts du nouvel entrepôt.

L’avertissement d’un premier semestre peu rentable a fait tomber l’action de 17,5% depuis le 1er mai.

Les dirigeants visent toujours de renouer avec une marge d’exploitation de 16% ou plus en 2025, une fois la transition terminée.

Le marchand de vêtements griffés a bien chiffré comment il compte atteindre ses objectifs, incluant une hausse de 150 points de pourcentage des marges sur ses produits et une diminution de 125 points de pourcentage des frais d’exploitation.

Irene Nattel maintient son cours-cible élevé de 60$, en raison du positionnement unique du détaillant de luxe abordable et son potentiel de croissance à long terme tant en ligne qu’en magasin. Aritzia prévoit notamment ouvrir 8 à 10 boutiques par année aux États-Unis, où elle en compte 46.

Toutefois, à court terme, l’analyste reconnaît que le titre risque de vivoter parce que les investisseurs redoutent davantage le déclin des dépenses discrétionnaires.

Dominique Beauchamp

Dollarama (DOL, 82 $): des attentes élevées


Dollarama (DOL, 82 $): des attentes élevées

Dollarama va publier ses résultats du premier trimestre de 2024 le 7 juin prochain.

L’analyste de la financière Banque Nationale (FNB) Vishal Shreedhar prévoit un bénéfice par actions de 0,59 $, en ligne avec le consensus, une augmentation de 0,10 $ en comparaison avec l’an dernier.

L’analyste explique cette hausse de 18,5% par une croissance des revenus prévue au niveau des ventes de magasins comparables (ouverts depuis plus d’un an) et des nouveaux magasins de 13,7% en hausse de 6,4% sur un an et les rachats d’actions des 12 derniers mois.

Cette hausse est toutefois atténuée par une contraction des marges brutes et par la hausse des Frais de vente, généraux et administratifs.

Vishal Shreedhar prévoit des ventes de 1,258 milliard de dollars (G$), plus élevée que le consensus de 1 245 G$, comparé à 1 073 G$ l’an dernier.

Il s’attend à une marge de profits brute de 41,9% en baisse de 25 points de pourcentage, un reflet du changement des habitudes de consommation des clients qui se tourne de plus en plus vers les produits consommables.

L’analyste de FNB anticipe une hausse des frais de vente, généraux et administratifs de 40 points de pourcentage à 15,4% dûe aux pressions salariales.

Il prévoit un bénéfice avant impôts, intérêts et amortissement de 345 millions de dollars (M$), en incluant Dollar City, supérieur au consensus et en hausse de 45 M$ comparé au même trimestre l’an dernier.

L’analyste voit d’un bon œil la croissance défensive de Dollarama supportée par de fortes liquidités, un bilan solide et des performances de ventes résilientes.

Il croit qu’à moyen terme Dollarama sera bien positionnée pour faire croitre ses bénéfices, avec l’expansion prévue de son réseau, les ventes de magasins comparables favorables et son développement continu à l’international.

Vishal Shreedhar maintient sa prévision de surperformance pour le titre de Dollarama, et augmente son cours cible à 93 $, en hausse de un dollar. Le titre pourraitgrimper alors que les investisseurs recherchent de plus en plus les actions défensives.

Matthieu Hains