À surveiller: Amazon, Apple et Alphabet

Publié le 31/07/2020 à 09:47

À surveiller: Amazon, Apple et Alphabet

Publié le 31/07/2020 à 09:47

Par Dominique Beauchamp

Alphabet (GOOGL, 1538,37$ US): Google Cloud ne compense pas pour les recettes publicitaires

Le bond de 43% des revenus (3 milliards de dollars) de Google Cloud n’a pas suffi à compenser pour la faiblesse des dépenses publicitaires.

Même si les revenus ont reculé, les recettes publicitaires et les marges d’exploitation ont toutes surpassé les prévisions. Les résultats d’Alphabet mettent au jour à quel point son fureteur dépend de l’humeur dépensière des annonceurs et de la conjoncture au même titre qu’un média traditionnel.

Sans l’effet des changes, les recettes publicitaires totales ont baissé de 6% par rapport à l’an dernier tandis celles de YouTube ont augmenté de 6%, précise Mark Mahaney, de RBC Marchés des capitaux.

Pour donner du rendement à ses actionnaires, la société diminue ses dépenses en capital et initie un nouveau programme de rachat de 28 milliards de dollars américains de ses actions. Quelque 15 G$US ont été dépensés à cet effet au premier semestre.

Malgré ce portrait mitigé, l’analyste hausse son cours cible de 1500 à 1700$US parce qu’Alphabet demeure l’une des entreprises les plus résilientes dans le segment de la publicité web.

Le nouveau cours cible repose sur un multiple de 12 fois le bénéfice d’exploitation (83 G$US) et de 27 fois le bénéfice par action (63,27 $US), attendus en 2022.

L’analyste s’attend d’ailleurs à ce que les revenus se redressent au cours des deux prochains trimestres, en tandem avec la reprise économique. Il prévoit une hausse de 8% des revenus bruts au troisième trimestre et de 15% au quatrième.

À long terme, les investissements de la société dans son infrastructure infonuagique, l’intelligence artificielle et les outils de monétisation des abonnés YouTube devraient lui procurer encore de nombreuses années de croissance rentable, conclut-il.

Surtout que la publicité n’a pas fini de migrer en ligne, fait valoir l’analyste, estimant la part de la tarte des dépenses totales à moins de 40%.

Mark Mahaney croit que les dépenses en capital de 93G$US et l’effort de R&D de 90 G$US, au cours des cinq dernières années, procurent aussi à la société des avantages concurrentiels durables.

Les liquidités de 120 G$ US offrent aussi un sentiment de sécurité.

Les rachats d’actions et le bilan exemplaire lui valent d’ailleurs l’appellation « Internet Staple » de la part de l'analyste, en référence aux grandes multinationales de produits de consommation essentiels.

L’évaluation de 13 fois le bénéfice d’exploitation de 2021 lui apparaît raisonnable pour une entreprise offrant une croissance fiable du bénéfice d’exploitation du même ordre.

 

 

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