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WeWork s’apprête à faire son entrée en Bourse

AFP|Publié le 26 mars 2021

WeWork s’apprête à faire son entrée en Bourse

WeWork est valorisée à 9 milliards $US pour son introduction en Bourse. (Photo: Getty Images)

L’entreprise d’espace de travail partagé WeWork a annoncé vendredi qu’elle allait faire son entrée à Wall Street en fusionnant avec la société BowX Acquisition Corp dans une opération la valorisant à 9 milliards de dollars. 

La transaction avec le «SPAC» BowX, une coquille vide arrivée en Bourse l’an dernier dans le but de réaliser de futures acquisitions, permettra à WeWork de récupérer «environ 1,3 milliard de dollars» d’argent frais, précise un communiqué.

BowX apportera 483 millions de dollars en numéraire et plusieurs fonds, dont Insight Partners, Starwood, Fidelity, Centaurus et Blackrock, se sont engagés à apporter 800 millions de dollars au total.

L’opération devrait se finaliser d’ici le troisième trimestre.

Créée en 2010, WeWork s’est construite sur un modèle de bureaux partagés, qui allie flexibilité et convivialité.

La société signe généralement des baux à long terme avec des propriétaires, rénove les locaux et les sous-loue à court terme à des particuliers ou des entreprises.  

 

Sauvée de la faillite

Jeune pousse à l’image dynamique et novatrice, WeWork a rapidement séduit les investisseurs, au point d’atteindre une valorisation théorique de 47 milliards de dollars en janvier 2019.

Mais confrontée à une méfiance grandissante sur son modèle d’activité et sur le comportement erratique de son patron, Adam Neumann, elle a dû renoncer en septembre 2019 à un précédent projet d’entrée en Bourse, à un stade assez avancé de l’opération.

Pour sauver WeWork de la faillite, le principal actionnaire, le japonais Softbank, avait dû injecter plusieurs milliards de dollars, et pousser M. Neumann vers la sortie.

Softbank est parvenue fin février à un accord mettant fin à une querelle avec l’ancien patron et plusieurs actionnaires, permettant ainsi aux deux groupes de régler leur conflit juridique.

Selon des documents consultés par le Financial Times, l’entreprise a perdu 3,2 milliards de dollars en 2020.

«Cette société est prête à atteindre la rentabilité à court terme, mais l’opportunité de croissance et d’innovation à long terme est ce qui a fait de WeWork un partenaire idéal pour BowX», a souligné le président du conseil d’administration et co-directeur de BowX, Vivek Ranadivé, dans un communiqué. 

«Avec un cœur de métier fantastique, je vois WeWork comme une entreprise à un point d’inflexion, avec un groupe incroyable de personnes clés, associé à la vision et au leadership nécessaires» pour bousculer le secteur de l’immobilier, a-t-il ajouté.

La compagnie fait valoir qu’elle a réduit ses dépenses de fonctionnement de 1,1 milliard de dollars en 2020 et les dépenses de gestion des immeubles de 400 millions de dollars. 

Elle s’est aussi séparée d’activités ne correspondant pas forcément à son cœur de métier et a réduit ses effectifs de 67% par rapport au pic en septembre 2019. 

Elle affirme avoir dégagé un chiffre d’affaires de 3,2 milliards de dollars en 2020, en excluant la Chine.