Walmart retire le Zantac de ses tablettes après la découverte d'une impureté potentiellement dangereuse dans le produit.
Le mastodonte américain de la vente au détail Walmart a décidé, lui aussi, de retirer de ses tablettes le médicament contre les brûlements d’estomac Zantac, après la découverte d’une impureté potentiellement dangereuse dans le produit.
Walmart a précisé que la mesure concernait tous les médicaments contenant de la ranitidine, l’ingrédient actif du Zantac, offerts en vente libre ou sur ordonnance.
Au Canada, la ranitidine est aussi offerte en vente libre et sur ordonnance.
Santé Canada prévenait récemment sur son site internet «qu’une impureté, la N-nitrosodiméthylamine (NDMA), a été détectée dans certains médicaments contenant de la ranitidine». L’agence fédérale ajoute ensuite que «la NDMA est classée parmi les agents cancérogènes possibles pour l’humain, ce qui veut dire qu’une exposition à long terme à des concentrations dépassant celles jugées sûres pourrait accroître le risque de cancer».
La Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis et l’Agence européenne des médicaments suivent aussi le dossier de près.
Les chaînes CVS Health, Walgreens et Rite Aid avaient précédemment décidé d’interrompre la vente des produits contenant de la ranitidine aux États-Unis.
«Toute personne qui cherche d’autres options de traitement devrait en parler avec son médecin ou son pharmacien. Les personnes qui prennent la ranitidine sous ordonnance ne devraient pas cesser de la prendre à moins d’avoir discuté d’autres traitements avec leur fournisseur de soins de santé. Les risques associés à une maladie non traitée peuvent être plus graves que ceux associés à l’exposition à la NDMA», a indiqué Santé Canada.
L’agence rappelle que «nous sommes tous exposés à de faibles concentrations de NDMA, que l’on trouve dans certains aliments (comme les viandes, les produits laitiers et les légumes) et dans l’eau potable. La NDMA ne devrait pas avoir d’effets nocifs en cas d’ingestion à de très faibles concentrations».
Santé Canada souligne que, depuis 2018, elle s’attaque «activement» au problème de la présence de NDMA et d’impuretés du même genre, appelées nitrosamines, dans certains antagonistes des récepteurs de l’angiotensine, des médicaments contre l’hypertension communément appelés «sartan».