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Wall Street: Lucid, visé par une enquête du SEC, s’effondre

AFP|Publié le 06 Décembre 2021

Wall Street: Lucid, visé par une enquête du SEC, s’effondre

La SEC a réclamé vendredi au groupe californien de lui fournir des documents relatifs à sa fusion en juillet avec Churchill, une société d'acquisition à vocation spécifique ou SPAC, ainsi que des projections financières et des communiqués. (Photo: 123RF)

New York — Le titre du fabricant de véhicules électriques Lucid chutait à Wall Street après que le groupe a indiqué lundi faire l’objet d’une enquête du régulateur boursier américain, la SEC, sur les conditions de son entrée en Bourse.

L’action Lucid plongeait de plus de 14% à 40,57 dollars américains vers 9h15, heure du Québec, dans les échanges électroniques précédant l’ouverture.

La SEC a réclamé vendredi au groupe californien de lui fournir des documents relatifs à sa fusion en juillet avec Churchill, une société d’acquisition à vocation spécifique ou SPAC, ainsi que des projections financières et des communiqués.

L’entreprise a affirmé dans un document boursier qu’elle «coopérait pleinement avec la SEC».

La fusion avec Churchill, une structure fondée par l’investisseur Michael Klein, avait permis à Lucid d’entrer fin juillet sur le Nasdaq, où le titre s’échange sous le symbole LCID.

Après avoir stagné autour de 25 $US plusieurs mois, l’action a commencé à monter à partir de fin octobre, puis a grimpé mi-novembre grâce à l’annonce d’une hausse des réservations pour les berlines électriques du groupe.

Au cours de clôture de vendredi (47,27 $US), Lucid, qui commercialise ses premiers véhicules depuis seulement quelques semaines et ne dégage pas de bénéfice, pesait près de 77 G$ US, davantage que le vénérable constructeur Ford.

Avant Lucid, d’autres fabricants de véhicules électriques entrés à Wall Street via une fusion avec une SPAC se sont retrouvés dans le collimateur des régulateurs américains. 

Lordstown Motors est sous le coup de deux enquêtes, l’une du ministère de la Justice et l’autre de la SEC. L’entreprise a été accusée par une société d’investissement d’avoir menti aux investisseurs sur son carnet de commandes.

De son côté, le spécialiste des camions électriques et à hydrogène Nikola a accepté de verser 125 M$ US à la SEC début novembre pour régler un différend judiciaire sur des déclarations trompeuses de son fondateur.