Lors de la semaine achevée le 6 mars, les réserves commerciales de brut ont progressé de 7,7 millions de barils.
Les stocks de brut ont augmenté pour la septième semaine de suite et bien plus que prévu la semaine dernière aux États-Unis, selon l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA) qui a aussi fortement révisé à la baisse mercredi ses prévisions de prix et de production pour 2020.
Lors de la semaine achevée le 6 mars, les réserves commerciales de brut ont progressé de 7,7 millions de barils pour s’établir à 451,8 millions, là où les analystes interrogés par l’agence Bloomberg tablaient sur une hausse de seulement 1,7 million de barils.
Les stocks d’essence ont, eux, chuté de 5 millions de barils, soit bien plus que prévu par les analystes qui anticipaient un recul de 2,9 millions de barils.
Les réserves de produits distillés (fioul de chauffage et gazole) ont pour leur part baissé de 6,4 millions de barils, là où les experts avaient prédit une baisse bien moins importante, de 2,25 millions de barils.
La production de brut a un peu reculé après avoir atteint un nouveau record la semaine précédente, les Etats-Unis extrayant en moyenne 13 millions de barils par jour (mbj).
Les raffineries ont encore réduit leur cadence, fonctionnant à 86,4% de leurs capacités, contre 86,9% la semaine précédente.
Les importations ont un peu progressé, passant de 6,24 millions de barils par jour (mbj) à 6,41 mbj tandis que les exportations ont elles nettement reculé, de 4,15 mbj à 3,41 mbj.
La demande en énergie a, elle, reculé par rapport à la semaine précédente: au cours des quatre dernières semaines, les Etats-Unis ont au total consommé en moyenne 20,7 mbj, ce qui représente une baisse de 1,1% sur un an.
Déjà en forte baisse avant la diffusion du rapport, le cours du baril de WTI de New York est resté sur la même tendance après les chiffres de l’EIA. Il perdait 2,36% à 33,55 dollars vers 17H00 GMT.
Après l’échec des négociations entre l’Arabie saoudite et la Russie la semaine dernière, et le déclenchement d’une guerre des prix qui a fait chuter les cours à New York comme à Londres cette semaine, l’agence a par ailleurs abaissé d’environ 30% ses anticipations sur les cours du brut pour l’année en cours.
Elle s’attend désormais à un prix moyen du baril de Brent de 43 dollars en 2020, contre 65 dollars auparavant, et de 38 dollars pour le baril de WTI, contre 59 dollars auparavant.
L’EIA prévoit par ailleurs que la production aux Etats-Unis devrait atteindre 13 millions de barils par jour (bpj) sur l’ensemble de l’année, contre 13,3 mbj auparavant, et tomber à 12,7 mbj en 2021, alors qu’elle prévoyait que la production s’élève à 13,8 mbj l’an prochain auparavant.