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S&P et Fitch décotent Bombardier

La Presse Canadienne|Publié le 03 avril 2020

Deux agences de crédit soutiennent que le redressement de Bombardier est plus incertain que jamais.

Le redressement de Bombardier semble plus incertain que jamais en raison de la tempête économique provoquée par la pandémie de COVID−19, estiment deux des principales agences de notation, qui ont récemment opté pour une nouvelle décote de la multinationale québécoise. 

Ces décisions, qui font généralement grimper les coûts d’emprunt, font passer l’entreprise dans la catégorie des titres hautement spéculatifs.

Entre−temps, à la Bourse de Toronto, le titre de Bombardier — qui s’apprête à se concentrer uniquement sur les jets d’affaires — cotait à 40 cents, vendredi, en mi−journée, ce qui constitue un creux d’au moins 25 ans.

Alors qu’Éric Martel succédera officiellement lundi à Alain Bellemare aux commandes de la compagnie, Standard & Poor’s s’est montrée particulièrement préoccupée dans sa note d’analyse où elle fait passer la note de «B−» à «CCC+», estimant que la situation financière de Bombardier semble «insoutenable» à long terme. 

Celle−ci prévient que Bombardier pourrait devoir restructurer sa dette au cours des 12 prochains mois afin d’obtenir un peu de répit. 

Pour sa part, Fitch Ratings a entre autres attribué sa décision d’abaisser sa cote à «CCC» aux turbulences provoquées par le coronavirus, ce qui a forcé l’entreprise à cesser la production dans ses usines canadiennes jusqu’au 26 avril et envoyé 12 400 employés au chômage.

À court terme, la société ne devrait pas faire face à une crise des liquidités puisqu’elle devrait être en mesure de diminuer son endettement grâce aux multiples actifs vendus, et ce, même si la clôture de plusieurs transactions se fait toujours attendre.

La dette à long terme de Bombardier est d’environ 9,3 milliards $ US.