SNC-Lavalin: Stephen Jarislowsky veut un vote sur la 407
La Presse Canadienne|Publié le 30 avril 2019La vente d'une partie de la participation de SNC-Lavalin dans l'autoroute 407 va à l'encontre d'une gestion responsable.
Stephen Jarislowsky, ancien administrateur du Groupe SNC-Lavalin et l’un des gestionnaires de placements les plus francs au Canada, réclame un vote des actionnaires sur la décision de la société de vendre la majeure partie de sa participation dans l’exploitant ontarien de l’autoroute à péage 407 pour 3,25 milliards $.
M. Jarislowsky a fait valoir que la décision, annoncée le 5 avril, allait à l’encontre de la gestion responsable, puisque les actifs de la société d’ingénierie et de construction dans l’autoroute 407 représentent environ 80% de la valeur de l’entreprise sur le marché, qui atteint 5,86 milliards $.
Selon lui, cet investissement est comparable à une obligation gouvernementale et promet d’offrir des profits croissants à mesure que le trafic routier dans la région de Toronto augmente.
L’entente permettra au régime de retraite des employés municipaux de l’Ontario (OMERS) d’acquérir une participation de 10,01% dans 407 International, réduisant ainsi la participation de SNC-Lavalin à 6,76%.
SNC-Lavalin prévoit utiliser le produit de l’opération pour renforcer son bilan et aider à rembourser un prêt de 1,5 milliard $ de la Caisse de dépôt et placement du Québec. La société en proie au scandale avait déjà remboursé 500 millions $ du prêt de 2017 et entend maintenant payer 600 millions $ supplémentaires à la clôture de la transaction.
Les commentaires de M. Jarislowsky, publiés dans une note personnelle sur le site web de la Fondation canadienne pour l’avancement des droits des investisseurs, visent également l’ancienne procureure générale Jody Wilson-Raybould et lui reprochent d’avoir refusé de renverser la décision des procureurs de poursuivre la société pour fraude et corruption.