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Pas de distribution de dividende pour de grands groupes français

AFP|Publié le 06 novembre 2020

Plus de la moitié de ces groupes ont annulé ou baissé leurs dividendes.

Plus de la moitié des plus grandes sociétés cotées françaises ont renoncé à distribuer un dividende cette année ou diminué son montant, du fait de la crise sanitaire, selon un rapport publié vendredi par le Haut comité de gouvernement d’entreprise (HCGE).

« On décompte, parmi les entreprises adhérentes de l’Afep (autres que sociétés de protefeuilles familiales et groupes étrangers), 32 annulations de distribution de dividendes » et « 31 baisses par rapport au montant initialement annoncé au titre de l’exercice 2019 », détaille le HCGE, chargé du code de bonne gouvernance Afep-Medef, dans son rapport annuel.

Au total, 95 entreprises françaises sont adhérentes à l’Afep, selon le site internet de l’organisation.

Toutefois, parmi les entreprises ayant annulé le versement d’un dividende, certaines se réservent le droit d’en distribuer un à l’automne, précise le rapport, sans dire combien sont dans ce cas. Et six groupes du CAC 40 ont décidé de maintenir le versement intégral de leur dividende au titre de l’exercice 2019, malgré la crise. 

Au printemps, le gouvernement avait soumis l’attribution de certaines aides publiques (prêt garanti par l’État, reports de charge) à l’absence de versement de dividende ou de rachats d’action. Il avait aussi appelé à la « modération » si l’entreprise utilisait le dispositif de chômage partiel.

« Ces annulations ou baisses ont représenté 27 milliards d’euros, soit une baisse des montants distribués de 41 % par rapport aux distributions réalisées au titre de l’exercice passé », précise le HCGE. 

Par ailleurs, à l’appel de l’Afep, 75 sociétés ont annoncé que leurs dirigeants et/ou administrateurs réduiraient d’un quart leur rémunération durant la période où certains de leurs salariés seraient mis au chômage partiel.

Dans son rapport, le HCGE se penche aussi sur la féminisation des instances dirigeantes des grandes sociétés cotées et constate « une progression notable » de la proportion de femmes dans les conseils d’administration.

« Pour l’exercice 2019, 38 sociétés du SBF 120 (contre 35 en 2018) ont atteint ou dépassent les 50 % de femmes administratrices », ajoute-t-il.

En revanche, les femmes restent moins présentes dans les comités exécutifs (22 %) et elles en sont totalement absentes dans huit sociétés du SBF120, dont deux du CAC40.

Par ailleurs, seules 35 % des entreprises du CAC40 affichent des objectifs chiffrés sur l’évolution des femmes dans les comités exécutifs et pour celles qui ont des objectifs de féminisation de leurs instances dirigeantes, certaines « proposent des plans d’action avec de premières réalisations à très longue échéance (2025 et au-delà), ce qui n’est pas acceptable », juge le HCGE.