Parkland est l’une des entreprises du secteur qui affiche la plus forte croissance, alors qu’elle souhaite ajouter 1 000 de ces stations-service d’ici 2024 au Canada, aux États-Unis et dans les Caraïbes.
Le rendement par action du distributeur de carburant Parkland Corporation (PKI, 30,73$), de Calgary, n’est pas suffisant au goût de l’actionnaire militant new-yorkais Engine Capital LP, qui demande une partition de ses activités et le remplacement de plusieurs membres du conseil d’administration.
Dans une lettre envoyée mercredi au conseil d’administration de Parkland, qui possède notamment une raffinerie à Burnaby, en Colombie-Britannique, et la chaîne de stations-service « On the run », Engine Capital ne mâche pas ses mots à l’endroit de la haute direction.
« Nous sommes particulièrement préoccupés par la sous-performance choquante de Parkland comparée à celle du champion canadien des stations-service, Alimentation Couche-Tard », écrivent Arnaud Ajdler et Brad Favreau, directeur des opérations et associé chez Engine Capital.
Parkland est pourtant l’une des entreprises du secteur qui affiche la plus forte croissance, alors qu’elle souhaite ajouter 1 000 de ces stations-service d’ici 2024 au Canada, aux États-Unis et dans les Caraïbes.
Mais le problème est ailleurs, disent les investisseurs d’Engine Capital, qui possèdent 2% des actions de Parkland, qu’ils accusent d’être « incapable de créer assez de valeur pour ses actionnaires par rapport à ses positions stratégiques avantageuses et ses propriétés de qualité. »
À leurs yeux, Parkland devrait se concentrer exclusivement sur ses stations-service et se départir de sa raffinerie de Burnaby, qui produit 55 000 barils par jour. Celle-ci a été acquise de Chevron Canada en 2017 pour la somme de 1,5 milliard de dollars. L’entreprise de Calgary devrait aussi laisser partir d’autres actifs connexes comme la distribution de mazout et de propane, soutient Engine Capital.
« Nous connaissons plusieurs investisseurs qui seraient intéressés par ces divisions », affirment MM. Ajdler et Favreau.
Dès l’annonce de la lettre envoyée mercredi matin, le titre de Parkland est parti à la hausse à Toronto pour terminer la séance à 32,05$, en hausse de près de 9%. Il a cependant pris la direction inverse jeudi à 30,57$ en fin de journée. Engine Capital croit que la valeur de l’action devrait plutôt être aux alentours de 45$.
Dans un communiqué diffusé plus tard dans la journée de mercredi, Parkland a précisé avoir pris connaissance de la lettre d’Engine Capital. L’entreprise s’est contentée de dire qu’elle « avait comme objectif de créer de la valeur uniquement à partir de l’entreprise intégrée qu’elle a construite. L’entreprise met l’accent sur l’intégration de ses récentes acquisitions pour bénéficier des synergies et accentuer les retours pour les investisseurs ».
Le communiqué informe également que deux des membres de son conseil d’administration, David Spencer et John Bechtold, qui y siégeaient depuis 2002 et 2006, ne verront pas leur mandat être renouvelé. Cependant, Parkland insiste sur le fait que cette annonce n’avait pas de lien avec les demandes d’Engine Capital, qui exige également une rencontre prochaine avec les membres de la haute direction de la société de Calgary.
D’après les informations de La Presse canadienne et de Market Watch