Le groupe a décidé «d'ajuster à la hausse la production globale mensuelle de 400 000 barils par jour en janvier», comme il le fait chaque mois depuis mai 2021. (Photo: 123RF)
Londres — Les treize producteurs de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs dix alliés via l’accord OPEP+ ont décidé jeudi de poursuivre leur politique d’augmentation graduelle de la production malgré les craintes liées au variant Omicron.
Cette annonce a pris le marché par surprise et provoqué une nouvelle chute des cours.
Le groupe va «ajuster à la hausse la production globale mensuelle de 400 000 barils par jour en janvier», a annoncé le cartel dans un communiqué publié à l’issue d’un sommet tenu par visioconférence.
Le club de 23 membres, emmené par l’Arabie saoudite et la Russie, avait deux options sur la table: augmenter en janvier sa cible d’offre de 400 000 barils par jour, comme c’est le cas chaque mois depuis mai, ou la maintenir inchangée par rapport à décembre.
C’est donc la première solution qui l’a emporté, ce malgré la détection du nouveau variant de la COVID-19 qui plane comme une menace sur la demande de brut et qui avait incité les investisseurs à tabler sur une stratégie plus prudente de la part de l’OPEP+.
Vers 10h30, heure du Québec, le prix du baril de WTI américain affichait une baisse de 0,57 $ US (-0,87%) à 65,00 $ US. Le baril de Brent de la mer du Nord baissait de 0,50 $ US (-0,73%) à 68,37 $ US.
Ces jours derniers, les responsables de l’alliance avaient ménagé le suspense.
«Dans cette période incertaine, il est impératif de rester prudents dans notre approche et de nous tenir prêts à réagir aux conditions du marché», avait commenté mercredi le ministre angolais Diamantino Azevedo, dans une allocution précédant une première réunion.
L’OPEP+ se réserve cependant le droit de revoir sa décision «en fonction des développements de la pandémie» d’ici à la prochaine réunion, prévue le 4 janvier, selon le communiqué.
Cette hausse de la production répond aux souhaits de Washington, qui avait appelé le cartel, de concert avec d’autres consommateurs de premier rang, à ouvrir davantage les vannes.
Devant l’absence de réaction des 23, les États-Unis, rejoints par la Chine, l’Inde ou le Japon, avaient même annoncé puiser dans leurs propres réserves stratégiques afin d’augmenter temporairement l’offre et de calmer la flambée des cours du brut, par crainte qu’elle pèse sur la reprise économique.
D’autres détails suivront.