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Les stocks de pétrole brut augmentent moins que prévu aux É-U

La Presse Canadienne|Publié le 06 mai 2020

Elle est due « à la production en baisse en raison des prix bas et à la hausse de la cadence des raffineries. »

Les réserves de pétrole brut aux États-Unis ont continué d’augmenter la semaine dernière, mais moins que prévu par les analystes, selon un rapport diffusé mercredi par l’Agence américaine d’information sur l’Énergie (EIA).

Les stocks de brut se sont établis à 532,2 millions de barils (MB) au 1er mai, soit une augmentation de 4,6 MB. Les spécialistes interrogés par l’agence Bloomberg tablaient sur une hausse médiane bien plus élevée de 8,8 MB.

Selon Andrew Lebow de Commodity Research Group, cette augmentation moins forte que prévu est due « à la production en baisse en raison des prix bas et à la hausse de la cadence des raffineries. »

Les cours de l’or noir ont dégringolé avec la crise sanitaire liée au coronavirus et les mesures de confinement pour l’endiguer, qui ont mis un coup d’arrêt à la consommation de pétrole.

Les extractions américaines ont reculé pour la cinquième séance consécutive, s’établissant à 11,9 millions de barils par jour (mbj). Mi-mars, elles avaient atteint leur plus haut historique à 13,1 mbj.

Les raffineries ont elles fonctionné à 70,5 % de leurs capacités, en légère progression par rapport à la semaine précédente.

Les stocks d’essence ont eux reculé pour la deuxième semaine de suite, baissant de 3,2 MB alors que les analystes prévoyaient une hausse de 1 MB. 

Ces chiffres indiquent, selon M. Lebow, un lent redémarrage de la consommation aux États-Unis. 

« Cela semble logique avec la réouverture progressive de l’économie de plusieurs États américains », note l’expert.

La hausse des réserves commerciales de brut a par ailleurs été limitée par l’augmentation de 1,7 million de barils du niveau des réserves stratégiques de pétrole (SPR) américaines.

En baisse avant la publication du rapport, le contrat du baril américain de WTI pour livraison en juin, cédait environ 5 %, à 23,29 dollars, vers 15H25 GMT.

Les stocks de produits distillés (fioul de chauffage et gazole) ont, pour leur part, grimpé de 9,5 MB, là où les analystes prévoyaient une augmentation de 4,1 MB.

« Avec l’effondrement de la demande en carburant d’aviation, les raffineurs cherchent à maximiser les produits distillés », explique M. Lebow.

Les importations sont elles montées, passant de 5,30 mbj à 5,71 mbj et les exportations ont augmenté de 3,30 mbj à 3,55 mbj.

La demande en énergie aux États-Unis a un peu progressé par rapport à la semaine précédente : au cours des quatre dernières semaines, les États-Unis ont au total consommé en moyenne 14,8 mbj.

Cela représente toutefois une chute de 27 % sur un an.

Les stocks de brut WTI du terminal de Cushing (Oklahoma) qui servent de référence à la cotation du pétrole à New York, ont augmenté de 2 MB, à 65,4 MB.

Il s’agit de leur plus faible progression depuis mi-mars.