Les réserves commerciales de brut ont progressé de 1,6 million de barils.
Les stocks de pétrole brut ont augmenté pour la neuvième semaine de suite aux États-Unis, selon un rapport publié mercredi par l’Agence américaine d’information sur l’Énergie (EIA).
Lors de la semaine achevée le 20 mars, les réserves commerciales de brut ont progressé de 1,6 million de barils pour s’établir à 455,4 millions, un chiffre inférieur aux prévisions des analystes qui avaient tablé sur une hausse de 3 millions de barils.
Les réserves d’essence ont elles baissé de 1,5 million de barils, là où les analystes anticipaient un repli de 2 millions de barils.
Celles de produits distillés (fioul de chauffage et gazole) ont reculé de 700 000 barils, un peu moins que la baisse de 1,6 million de barils prévue par les analystes.
En baisse avant la diffusion du rapport, le cours du baril de WTI de New York effaçait une partie de ses pertes, mais reculait de 0,8 % à 23,82 dollars vers 11H20.
« On ne peut pas tirer trop d’enseignements de ce rapport », estime Andrew Lebow de Commodity Research Group.
« On commence à voir certaines tendances en raison du virus. La demande en essence est en baisse, tout comme celle en kérosène et en produits distillés », note l’expert, alors que la pandémie de coronavirus a mis un net coup d’arrêt à la consommation mondiale d’or noir.
La demande en énergie aux États-Unis a d’ailleurs légèrement reculé par rapport à la semaine précédente : au cours des quatre dernières semaines, les États-Unis ont au total consommé en moyenne 21,0 mbj, ce qui représente toutefois une hausse de 1,3 % sur un an.
Pour M. Lebow, « on devrait voir des déclins bien plus prononcés dans les semaines à venir. »
Élément le plus surprenant du rapport, les raffineries ont fonctionné à 87,3 % de leurs capacités, en hausse par rapport à la semaine précédente.
« Il se peut que certaines raffineries sortent de leur saison de maintenance », avance M. Lebow, qui prédit toutefois un ralentissement de la cadence au cours des prochaines semaines.
La production a elle un peu diminué, les États-Unis extrayant en moyenne 13,0 millions de barils par jour (mbj), un niveau qui reste cependant proche du plus haut historique.
Les importations ont reculé, passant de 6,54 mbj à 6,12 mbj. Les exportations sont elles tombées de 4,38 mbj à 3,85 mbj.
Les stocks de brut WTI du terminal de Cushing (Oklahoma, sud), qui servent de référence à la cotation du pétrole à New York, ont augmenté de 900 000 barils, à 39,3 millions de barils.