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Les cours du pétrole ont atteint mercredi leur plus haut niveau depuis plus d’un an, poussés par un recul de la production américaine après le passage d’une vague de froid dans les principales régions pétrolières du pays.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a gagné 2,55 % ou 1,67 dollar à 67,04 dollars par rapport à la clôture de mardi.
Le baril américain de WTI pour avril s’est apprécié de 2,51 % ou 1,55 dollar à 63,22 dollars.
À ces niveaux, les deux contrats de référence ont conclu à des plus hauts depuis respectivement les 7 et 6 janvier 2020, avant le début de la pandémie aux États-Unis.
« Le marché n’a guère fait cas de l’augmentation surprise des stocks américains de brut de 1,3 million de barils », publiés par L’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA), a noté Edward Moya d’Oanda.
« Les analystes s’attendaient pourtant à une diminution de 6 millions de barils, mais le grand froid venu de l’ouest a entraîné des chocs » de production et de demande, a ajouté l’analyste.
Avec les pannes d’électricité massives qui ont entraîné des arrêts d’usines, la demande intérieure de brut, sur quatre semaines, a en fait fléchi de presque 4 % à 19,5 millions de barils par jour, ce qui explique qu’on ait moins puisé dans les stocks.
Ces chiffres ont soutenu les cours, le marché faisant finalement peu de cas de la hausse des réserves commerciales de brut.
Pour Bart Melek de TD Securities, on assiste par ailleurs à un « sentiment de plus en plus haussier parmi certains investisseurs, avec les vents d’un retour de l’inflation et d’une forte croissance économique en poupe ».
« Le marché du brut devrait continuer de se rééquilibrer au cours de 2021, mais à un rythme un peu plus lent », selon lui « car une amélioration des perspectives de la demande va inciter l’OPEP+ à libérer ses capacités excédentaires sur le marché ».
L’analyste prévoit que l’Arabie saoudite mettra fin à ses réductions volontaires de production après le mois de mars et que la Russie, deuxième producteur mondial d’or noir et principal allié de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), cherchera à se mettre d’accord avec d’autres pays pour augmenter sa production.
L’OPEP et ses partenaires se retrouvent le 4 mars pour leur deuxième sommet interministériel de l’année.