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Les conservateurs tentent de retarder l’étude de l’ACEUM

La Presse Canadienne|Publié le 19 février 2020

Les États-Unis et le Mexique ont déjà ratifié l'accord.

Une motion présentée par les conservateurs visant à allonger le temps alloué pour étudier l’Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM) a finalement été défaite.

Mardi, lors d’une rencontre de comité, les libéraux ont présenté une contre-motion, avec l’appui du Nouveau Parti démocratique (NPD), afin de limiter l’étude de l’ACEUM en comité jusqu’à la fin du mois de février.

Ce vote met donc fin à toute spéculation voulant que le vote final sur la ratification de l’accord de libre-échange par le Canada soit reporté au moins jusqu’au printemps.

Les États-Unis et le Mexique ont déjà ratifié l’accord, et le gouvernement Trudeau avait promis de suivre leurs traces dans les meilleurs délais.

La motion originale des conservateurs, présentée lors de la dernière rencontre du Comité permanent du commerce international, au début du mois, suggérait que l’étude de l’ACEUM se poursuive jusqu’au mois d’avril.

Cette suggestion avait été vivement dénoncée le lendemain par le premier ministre Justin Trudeau qui voyait là une «tentative ratée» de retarder le nouvel accord de libre-échange.

Les libéraux, qui sont minoritaires au sein des comités, devaient donc s’assurer de l’appui d’au moins un autre parti pour éviter que cette motion passe. Le Bloc québécois a déjà voté contre l’accord, en raison de dispositions jugées insuffisantes pour l’industrie de l’aluminium.

Mardi, la vice-première ministre, Chrystia Freeland, était tout sourire.

«Je pense que ce que nous avons appris aujourd’hui, c’est que lorsque vient le temps de passer à l’action, le NPD est davantage disposé à soutenir le libre-échange que les conservateurs», a-t-elle lancé.

Elle dit qu’elle laisse le soin à l’opposition officielle «d’expliquer pourquoi ils pensent que les disputes partisanes sont plus importantes qu’un appui de principe dans l’intérêt national».

Mme Freeland reprenait ainsi presque les mêmes mots que le candidat à la direction du Parti conservateur Peter MacKay, qui disait sur Twitter pas plus tard que vendredi que l’ACEUM est «trop important pour s’embourber dans des querelles partisanes».