Les banques canadiennes prévoient un ralentissement
La Presse Canadienne|Publié le 05 septembre 2019Les perspectives ne sont tout de même pas «si sombres».
Les patrons des plus grandes banques du Canada estiment que les investisseurs peuvent s’attendre à un ralentissement de la croissance en raison des tensions commerciales imminentes et de la baisse des taux d’intérêt américains, mais les prêteurs restent persuadés de pouvoir s’adapter à cet environnement macroéconomique en rapide mutation.
Le chef de la direction de la Banque CIBC, Victor Dodig, a affirmé mercredi, lors d’une conférence de l’industrie à Toronto, que les prêteurs exerçaient leurs activités dans une époque «sans précédent» et que les gens ne pouvaient pas «garder leurs oeillères».
M. Dodig a indiqué au Sommet financier de la Banque Scotia que les taux d’intérêt négatifs posaient des problèmes et que des questions subsistaient quant à l’évolution des guerres commerciales, mais que la CIBC serait en mesure de tirer son épingle du jeu, en partie en ajustant ses dépenses d’entreprise et ses dépenses d’investissement en conséquence.
Le chef de la direction de la Banque de Montréal, Darryl White, a indiqué à la conférence qu’un environnement de croissance plus lente s’annonçait, mais il a comparé cela à une «brise» plutôt qu’à un violent coup de vent.
Le chef de la direction de la Banque Royale, Dave McKay, a pour sa part convenu qu’il y avait des vents contraires, mais a estimé que les perspectives n’étaient pas «si sombres», ajoutant que le prêteur continuerait à se concentrer sur les occasions économiques et à se tenir à l’écart si elles ne se manifestaient pas.
Le directeur financier de la Banque Scotia, Raj Viswanathan, a indiqué que le principal outil dont dispose le prêteur pour l’aider à naviguer dans un paysage en constante évolution était sa diversification, telle que son empreinte internationale.