Legault: la délocalisation des emplois peut être une bonne chose
La Presse Canadienne|Publié le 05 juin 2019Près de 200 postes ont été supprimés dans l'usine montréalaise de Velan.
«Vous êtes complètement déconnectés, ce n’est pas en Inde qu’on veut des emplois, c’est au Québec», a lancé la députée libérale Marwah Rizqy, mercredi, au premier ministre François Legault qui défendait le transfert en Inde des activités d’une entreprise québécoise.
«Ce n’est pas impossible, ce n’est pas incohérent, c’est même une bonne chose que certains emplois moins payants soient dans des usines à l’étranger», a fait valoir M. Legault à la période de questions mercredi matin, concernant la délocalisation des activités de Velan, une grande entreprise spécialisée dans la robinetterie industrielle.
Près de 200 postes ont été supprimés dans l’usine montréalaise de l’entreprise en moins de 18 mois.
En point de presse après la période de questions, la porte-parole libérale en matière d’économie, Dominique Anglade, a dit que le premier ministre «a fait preuve d’un manque de sensibilité par rapport aux familles qui sont touchées par les délocalisations».
Mercredi matin, les employés syndiqués de Velan ont tenu une action symbolique pour protester contre les pertes d’emplois. Ils ont confectionné une grande mosaïque avec les visages des quelque 200 employés qui ont été touchés par les suppressions d’emplois.
«Le vrai visage de la délocalisation, c’est la mise à pied de 195 travailleurs, pères de famille pour plusieurs, cumulant en moyenne près de 15 ans d’ancienneté chez Velan», a déclaré le président du syndicat national des employés de Velan, Dyan Dhanesar, par voie de communiqué.