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Le prix du pétrole coté à New York a terminé vendredi à son plus haut niveau depuis le milieu d’octobre 2018, frôlant les 70 dollars le baril, porté par la politique d’offre contenue de l’OPEP+ et une demande qui repart notamment aux États-Unis.
À New York, le baril de WTI pour le mois de juillet a grimpé à 69,62 dollars, en hausse de 81 cents ou 1,17 %, pour atteindre un sommet depuis mi-octobre 2018.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août a conclu à 71,89 dollars à Londres, en augmentation de 58 cents ou 0,81 % par rapport à la clôture de jeudi.
La veille, le Brent avait atteint un maximum depuis le 22 mai 2019, à 71,99 dollars.
« Les forts prix du pétrole ne sont pas près de disparaître, soutenus par la discipline de l’offre au sein de l’OPEP+ et l’enthousiasme face à la perspective d’une demande plus forte cet été », a résumé Louise Dickson de Rystad Energy.
« Le principal moteur des prix (…) reste la décision de l’OPEP+ d’augmenter progressivement l’offre mondiale de pétrole », et non d’ouvrir largement les vannes, a souligné Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.
Les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs dix alliés, unis depuis fin 2016 par l’accord OPEP+, ont en effet décidé mardi de se conformer à leur politique d’augmentation progressive de la production, une approche prudente et pour l’instant limitée jusqu’à juillet.
Le marché a également pris connaissance jeudi – un jour plus tard qu’à l’accoutumée en raison d’un lundi férié aux États-Unis – de l’état des réserves américaines de brut.
Ces dernières sont en baisse de 5,1 millions de barils la semaine passée, soit le double des 2,5 millions de barils anticipés par les analystes, selon l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA).
Des données « qui s’expliquent par le fait que les raffineurs ont accéléré le traitement du pétrole en prévision de la demande de carburants pour le transport », a expliqué Stephen Brennock, de PVM.
Une augmentation peut-être un peu « prématurée », nuance-t-il, puisque les stocks d’essence et de produits distillés ont en revanche augmenté.
« Néanmoins, la demande américaine de carburant devrait s’accélérer dans les semaines à venir », car le pays « continue de bénéficier d’une reprise stimulée par les vaccins », conclut M. Brennock.