Il accueille aussi favorablement l'optimisme de l'OPEP+.
Les cours du pétrole ont de nouveau progressé jeudi pour retrouver des niveaux proches de l’avant-pandémie de COVID-19, aidés notamment par la confiance de l’OPEP+ dans la reprise économique et une baisse des stocks de brut aux États-Unis.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a gagné 0,65 % ou 38 cents, par rapport à la clôture de mercredi, à 58,84 dollars. En matinée à Londres il avait atteint 59,04 dollars, un plus haut depuis le 21 février 2020.
Le baril américain de WTI pour le mois de mars s’est apprécié dans le même temps de 0,96 % ou 54 cents à 56,23 dollars. Il avait touché en séance mercredi 56,33 dollars, un prix plus vu depuis plus d’un an, le 22 janvier 2020.
« Des indicateurs favorables aux États-Unis et une baisse des stocks de brut annoncée par l’EIA suffisent à maintenir la dynamique de hausse » des cours du brut, a indiqué Jeffrey Halley, de Oanda.
Sur le front des données économiques, les inscriptions hebdomadaires au chômage aux États-Unis se sont révélées meilleures que prévu: 779 000 personnes se sont inscrites au chômage, moins que les 825 000 attendues par les analystes.
Ces données tombent à la veille de la publication attendue du taux de chômage du mois de janvier. Il devrait rester stable par rapport à décembre, à 6,7 %, tandis que le marché du travail devrait se renforcer de 50 000 emplois, selon les prévisions des analystes, signe d’espoir pour une amélioration de la demande.
Les réserves de pétrole brut aux États-Unis ont en outre reculé la semaine dernière de 1 million de barils, selon un rapport de l’Agence américaine d’Information sur l’Énergie (EIA) diffusé mercredi, après avoir déjà chuté de 9,9 millions la semaine précédente.
À ce signal positif pour la demande du premier consommateur mondial de brut sont venus s’ajouter des commentaires optimistes du cartel contrôlant environ la moitié de l’offre mondiale à savoir les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs alliés via l’accord OPEP+.
À l’issue d’une réunion des 23 membres de l’alliance mercredi, le cartel a souligné que le « déploiement progressif des vaccins dans le monde » était « un facteur positif (…) qui stimulera l’économie mondiale et la demande de pétrole. »
Le marché « se sent rassuré » par l’effort des producteurs, a commenté Stephen Innes, d’Axi, déterminés à « éliminer rapidement l’excédent de pétrole laissé par la pandémie ».