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Les cours du pétrole ont rebondi légèrement jeudi après un début de semaine difficile, marqué par la reprise du nombre de contaminations à la COVID-19 dans le monde, la perspective de possibles nouveaux confinements plombant l’enthousiasme du marché pétrolier.
Après une chute des cours mercredi qui avait fait perdre plus de 2 dollars au prix du baril, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a gagné 91 cents ou 1,29% à 71,39 dollars américains ($US) à Londres.
À New York, le baril américain de WTI pour le mois de septembre a augmenté de 94 cents ou 1,38% à 69,09 $US par rapport à la clôture de la veille.
Les cours ont remonté jeudi dans le sillage d’un indicateur hebdomadaire de l’emploi américain rassurant pour l’activité de la première économie mondiale, tandis que Wall Street était à la hausse.
Depuis le début de la semaine, le Brent pique du nez de 4,29% et le WTI de 4,88%.
Craintes de confinement
En moyenne, plus de 600 000 cas quotidiens ont été détectés dans le monde ces sept derniers jours, soit une hausse de 68% par rapport au plancher atteint mi-juin (360 000 nouveaux cas par jour) principalement imputable à la propagation du variant Delta à la contagiosité accrue.
Alors que les deux premiers consommateurs mondiaux, les États-Unis et la Chine, font partie des pays où le nombre de cas augmente, les investisseurs craignent que de nouveaux confinements soient imposés, avec des conséquences directes pour la demande de carburant.
«Nous estimons que la faiblesse récente des cours est de nature spéculative», tempère cependant Tamas Varga, analyste chez PVM, qui souligne qu’une reprise sous contrôle de la pandémie en Chine pourrait suffire à relancer les cours à la hausse.
Barbara Lambrecht, analyste chez Commerzbank, invite également à garder à l’esprit des nouvelles plutôt positives pour le marché: si les réserves de pétrole brut ont augmenté la semaine dernière aux États-Unis, celles d’essence ont fortement reculé.
«La demande estivale d’essence a presque renoué avec son niveau d’avant la pandémie», souligne-t-elle.
Le nouveau président iranien, le religieux et ultra conservateur Ebrahim Raïssi, a prêté serment jeudi devant le Parlement.
Sa prise de fonction intervient au moment où les États-Unis, la Grande-Bretagne et Israël ont adressé des avertissements à l’Iran au sujet de l’attaque meurtrière d’un pétrolier la semaine dernière au large d’Oman, dont Téhéran nie la responsabilité.