Logo - Les Affaires
Logo - Les Affaires

Le pétrole ralentit sa hausse dans un climat tendu

AFP|Publié le 06 janvier 2020

Après ces pics du début de journée, « le marché s’est un peu refroidi ».

Les prix du pétrole reculait lundi près de la fermeture des marchés américains, après le bond de vendredi déclenché par l’assassinat par les États-Unis du général iranien Qassem Soleimani, et des niveaux records atteints dans la nuit de dimanche à lundi.

Vers 17H00, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 68,44 dollars à Londres.

À New York, le baril américain de WTI pour février reculait de 0,38 % à 62,81 dollars.

Le cours de la référence européenne a franchi les 70 dollars plus tôt dans la journée, atteignant même 70,74 dollars le baril vers 3H40 GMT, un niveau plus vu depuis mi-septembre.

Celui de la référence américaine a quant à lui flirté avec la barre des 65 dollars, touchant 64,72 dollars le baril à la même heure, son maximum depuis fin avril.

Après ces pics du début de journée, « le marché s’est un peu refroidi » dans l’après-midi, a constaté David Madden, de CMC Markets, mais les cours devraient rester élevés « tant que la pression ne retombera pas entre Washington et Téhéran ».

« Les investisseurs sont tous sur le mode défensif », a résumé Craig Erlam, analyste chez Oanda, « espérant le meilleur, mais craignant le pire. »

La hausse soudaine a été provoquée vendredi par la mort à Bagdad du général iranien Qassem Soleimani, tué dans un raid américain, faisant craindre aux marchés une escalade dans la région et une perturbation de l’offre d’or noir dans le monde.

Les prix du pétrole avaient alors bondi de plus de 4 % peu après l’annonce dans la nuit de la mort du général et émissaire de la République islamique en Irak.

Dimanche, le président des États-Unis Donald Trump a menacé l’Iran de représailles majeures et l’Irak de sanctions après un vote du Parlement réclamant l’expulsion des troupes américaines de ce pays.

Comme la veille, des roquettes se sont abattues près de l’ambassade américaine dans la Zone verte de Bagdad, sans faire de victimes, selon des témoins.

« La hausse des prix du pétrole suscite des inquiétudes concernant l’économie mondiale, déjà fragilisée par un secteur manufacturier faible et une demande des consommateurs qui ralentit », avait complété plus tôt dans la journée Michael Hewson, de CMC Markets.