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Les prix du pétrole ont continué de progresser jeudi, s’installant à leur plus haut niveau en un mois, après de solides indicateurs américains et au lendemain d’un bond lié à une baisse sensible des stocks de brut aux États-Unis.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin a terminé à 66,94 dollars en hausse de 36 cents ou 0,54 % à Londres.
À New York, le baril américain de WTI pour le mois de mai a conclu à 63,46 dollars en hausse de 31 cents ou 0,49 %.
Les cours, qui fléchissaient en début de séance se remettant des gains de près de 5 % la veille, sont repartis à la hausse après la salve de bons indicateurs américains.
« On a eu des données explosives sur le plan de la consommation qui ont tiré les prix du pétrole à la hausse et qui suggèrent qu’on va avoir une forte demande », a résumé Phil Flynn, de Price Futures Group, ajoutant que la demande d’essence s’avérait supérieure aux anticipations.
Les ventes au détail aux États-Unis ont bondi de presque 10 % en mars, les inscriptions hebdomadaires au chômage sont tombées au plus bas depuis le début de la crise sanitaire et la production industrielle est repartie en nette hausse, selon les données publiées jeudi.
La veille, le Brent et le WTI avaient enregistré une hausse spectaculaire de près de 5 % à la clôture, « survenue après une réduction plus importante que prévu des stocks de pétrole brut » aux États-Unis, ont expliqué les analystes de Deutsche Bank.
L’Agence américaine d’information sur l’Énergie (EIA) a en effet rendu compte de stocks de pétrole brut en chute de 5,9 millions de barils la semaine passée, plus du double que ce qu’attendait le marché.
Par ailleurs, les discussions pour sauver l’accord international sur le nucléaire iranien ont repris jeudi à Vienne.
L’Iran, dont l’industrie pétrolière est soumise à embargo par les États-Unis, produit actuellement 2,3 millions de barils par jour de pétrole brut, selon les derniers chiffres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) publiés mardi.
Il y a trois ans, avant l’avalanche de sanctions économiques et financières américaines, Téhéran produisait 3,8 millions de barils chaque jour, un volume qui serait aujourd’hui difficile à absorber par un marché toujours fragilisé par la pandémie.