Depuis le début de la semaine, les deux indices de référence sont à l’équilibre.
Les prix du pétrole reculaient jeudi, après trois séances consécutives de hausse, empêtrés dans un marché où l’offre d’or noir est surabondante et la demande au point mort.
Vers 08H45, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 26,81 dollars à Londres, en baisse de 2,54 % par rapport à la clôture de mercredi.
À New York, le baril américain de WTI pour mai perdait 2,43 %, à 23,72 dollars.
Depuis le début de la semaine, les deux indices de référence sont à l’équilibre.
Depuis le début de l’année, ils ont perdu 60 % de leur valeur.
« Les prix du pétrole prennent un peu de recul par rapport à l’enthousiasme des jours précédents », a constaté Magnus Nysveen, de Rystad Energy.
« Après avoir tenté un rebond dans la matinée, le pétrole reste coincé sous l’effet d’une offre non seulement excédentaire mais surabondante », a expliqué Carlo Alberto De Casa, d’Activtrades.
Deux des trois principaux producteurs mondiaux, la Russie et l’Arabie saoudite, sont engagés dans une guerre des prix après l’échec des négociations entre membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et alliés pour réguler l’offre d’or noir au début du mois à Vienne.
Dans le même temps, l’économie mondiale tourne au ralenti et plus de trois milliards de personnes sont désormais confinées pour tenter de contenir une épidémie qui a déjà fait quelque 20 600 victimes.
« Le marché du pétrole balance entre les espoirs d’une trêve dans la guerre des prix et le risque d’un déséquilibre colossal en faveur de l’offre », a de son côté estimé Eugen Weinberg, de Commerzbank.
« Les États-Unis tentent de persuader l’Arabie saoudite de mettre fin à la guerre des prix », a-t-il ajouté.
Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a en effet appelé mardi l’Arabie saoudite, premier exportateur de pétrole, à « rassurer les marchés énergétiques et financiers » face à la crise économique mondiale qui se profile.
Dans un entretien au téléphone avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, le secrétaire d’État a estimé que Riyad, « en tant que président du G20 » cette année « et important leader énergétique », avait « une réelle occasion de se montrer à la hauteur des enjeux », alors que le cours du pétrole a fortement chuté, selon un communiqué publié mercredi par la diplomatie américaine.